Sans titre
Tout meurt, je m’en aperçois bien1
!
Tronchin tant fêté dans le monde
Ne saurait prolonger mes jours d’une seconde,
Ni Dumont en retrancher rien.
Voici donc mon heure dernière :
Venez bergères et bergers,
Venez me fermer la paupière ;
Qu’au murmure de vos baisers
Tout doucement mon âme soit éteinte.
Finir ainsi dans les bras de l’Amour,
C’est du trépas ne point sentir l’atteinte ;
C’est s’endormir sur la fin d’un beau jour !
- 123 avril. Vers de M. le comte de Maugiron, lieutenant général, une heure avant sa mort (M.).
F.Fr.13653, p.186 - F.Fr.15142, p.64 - Mémoires secrets, II, 730
Recueilli par F.Fr.13653 en 1783