Sans titre
Non, Gergy n’est point mort : je l’ai vu plein de vie
Adressant humblement ses vœux au Créateur !
Ce n’est là, me dit-on, qu’une belle effigie,
Un monument pompeux de deuil et de douleur,
Qu’un nouveau Michel-Ange élève en son honneur !
Il faut donc que l’artiste habile
Ait du fils de Japet1
surpassé les talents ?
Celui-ci n’anima qu’une terre fragile,
Qui ne vit que quelques instants,
Mais Slods fait respirer un marbre incorruptible,
Qui, de l’avide mort bravant la faux terrible,
Fera vivre Gergy jusques aux derniers temps2
.
CLK, juin 1757, t.I, p.203