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Sans titre

Pauvre Thirou1 ,

Te voilà donc cornes en tête,

Pauvre Thirou,

De t’en fâcher ne sois si fou,

L’ornement n’est plus malhonnête

Et bientôt l’on s’en fera fête,

Pauvre Thirou.

 

Paie comptant

Avant qu’en justice on l’ordonne,

Paie comptant

Aux marchands leur ameublement ;

Pardonne à ta femme, à d’Olonne.

Avant qu’on t’attaque en personne,

Paie comptant.

  • 1Sur Madame Thirou de Lailly, femme de Thirou, intéressé dans les postes et fils d’un fermier général. Cette Dame était si bonne amie du duc d’Olonne qu’elle a répondu pour lui à des marchands qui lui ont fourni pour vingt-quatre mille francs de meubles à une petite maison de scandale proche les barrières de Paris où, selon les apparences, étaient leurs rendez-vous à l’insu du mari. Les marchands d’abord s’adressèrent au duc d’Olonne, mais n’en ayant pu rien tirer, ils attaquèrent Madame Thirou comme ayant été caution qui, n’ayant pas non plus de quoi acquitter une pareille dette, la chose éclata et donna occasion à cette chanson.

Numéro
$6755


Année
1748




Références

Mazarine Castries 3989, p.329-30