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Sans titre

Voilà le Parlement banni,
Il offusqua trop la Régence.
A Pontoise pour le punir
On le relègue en diligence.
Dans ce malheur il n’est qu’un cri :
Maudit soit Law et son parti !

Que le palais est bien gardé !
Ce sont de braves mousquetaires1 .
Le beau dessein, bien concerté
Par une troupe meurtrière.
Dans ce malheur il n’est qu’un cri :
Maudit soit Law et son parti !

  • 1« Les troupes des gardes du corps et mousquetaires sont toujours dans le palais et en empêchent l’entrée. Ils ont couché dans les chambres des enquêtes et des requêtes sur les sièges, faute de lits. Les boutiques n’ont point été ouvertes. Il y a des tables au milieu de la grande salle, où on mange et où on se réjouit… Les mousquetaires se sont réjouis très indécemment de faire le procès au chien du buvetier (Pincemaille), qu’ils ont pendu avec sa grâce au cou. Ils ont fait les présidents, les conseillers, les avocats, les greffiers, et enfin tenu un Parlement ridicule dans le sanctuaire même de la justice qu’ils ont profané. » (Journal de Marais.) (R)

Numéro
$0381


Année
1720




Références

Raunié, III,198-99 - Clairambault, F.Fr.12697, p.404 - Arsenal 2961, p.62 - Arsenal 3231, p.526