Pièce de vers sur les affaires du temps
Pièce de vers sur les affaires du temps1
Remontrances par ci, remontrances par là2
,
Des parlements qu’on sacrifie
Au clergé qui s’en glorifie
Et qui se rit de tout cela
À l’abri d’un pouvoir qu’il prône et déifie,
Mais qu’il n’eut jamais ni n’aura
Sur leurs débats le Conseil s’approprie
Chaque affaire qu’il laisse là
Aussi tout est en léthargie.
Prêtres, robins, plaideurs, marchands et cetera,
Ce qui fait aux mourants comme aux gens pleins de vie
Dire : qu’est-ce, grand Dieu, que ceci deviendra ?
Tout beau, censeur, ta plainte est mal ourdie.
N’est-ce rien au Conseil d’avoir mis le holà
Aux projets de la Comédie
Qui voulait usurper les sauts de l’Opéra ?
F.Fr.10479, f°209 - Arsenal 2964, f°198r - BHVP, MS 703, f°123r