Sans titre
L’autre jour sur un pantin
Un maréchal presque saint
Chez le héros libertin
Prêchait comme un capucin.
Celui-ci lui dit : Cousin
Tout le monde a son pantin.
D’ailleurs si j’avais prévu
Qu’ici vous fussiez venu,
Redoublant d’attention
J’aurais fait réflexion
Que peu de chose, seigneur,
Souvent vous a fait grand peur1 .
- 1Le maréchal de Noailles ayant été voir le maréchal de Saxe qui était au lit ayant aperçu en bonne place un pantin fort obscène, il témoigna combien il en était scandalisé ; sur quoi le maréchal de Saxe lui dit : Je n’avais pas réflexion que peu de chose vous effarouche et vous fait peur. M. de Noailles est fort dévot ; cela fait une jolie équivoque et bien placée au second couplet.
Mazarine Castries 3989, p.264