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Éloge du duc d’Orléans

Éloge du duc d’Orléans1
Tous les ans, quand vient la moisson,
A fêter Louis on s’apprête.
Monseigneur, que cette saison
Est bien faite pour votre fête !
Quand l’humanité s’applaudit
Des faveurs que Cérès dispense,
C’est l’instant où la raison dit
Qu’on doit fêter la bienfaisance.

Né proche de la majesté,
Par votre sang on vous honore,
Vous avez de plus la bonté ;
On vous chérit, on vous adore.
Ce n’est point la voix du flatteur
Qui, par intérêt, vous encense ;
C’est le pur langage du cœur
Et la voix de toute la France.

Vivez, prince, vivez longtemps ;
C’est un vœu public et sincère :
Nous sommes de tendres enfants,
Qui, tous, le formons pour un père.
Quel prix pour nous ont vos faveurs !
Nos bouches ne peuvent le dire ;
Le sentiment presse nos cœurs,
Sur nos lèvres la voix expire.

  • 1Ces couplets furent composés, dans une fête donnée au Raincy, par une très aimable et très jolie femme de la société de Mme de Montesson. (M.) (R

Numéro
$1479


Année
1780




Références

Raunié, IX,256-57