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Vers d’un homme qui aime la musique et tous les instruments, excepté la Harpe

Vers d’un homme qui aime la musique
Et tous les instruments, excepté la harpe1
J’ai toujours fait assez de cas
D’une savante symphonie,
D’où résultait une harmonie
Sans efforts et sans embarras.
De ces instruments hauts et bas,
Quand chacun sait bien sa partie,
L’ensemble ne me déplaît pas ;
Mais, ma foi, la Harpe m’ennuie.

Chacun a son goût ici-bas :
J’aime Gluck et son beau génie,
Et la céleste mélodie
Qu’on entend à ses opéras.
La période et son fatras
Pour mon oreille ont peu d’appas ;
Et, surtout, la Harpe m’ennuie.

  • 17 novembre. Un autre plaisant du parti des Gluckistes a répondu à la facétie où l’on s’égaye sur le compte du musicien allemand et sur son Armide. Comme on l’attribue à monsieur de La Harpe, la riposte est dirigée contre lui en jouant sur son nom ; elle est intitulée : Vers d’un homme qui aime la musique et tous les instruments, excepté LA HARPE (M.).

Numéro
$2418


Année
1777




Références

Mémoires secrets, X, 272 - Choix d'épigrammes, p.154-55