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sans titre

Ah, Rebel ! tu me portes malheur !

C’est toi-même, Francoeur1 ,

Qui cause ma douleur.

Ma chacone te sert de soutien ;

Mon récitatif vaut mieux que le tien. Bis

Va, demande à Roy

S’il se plaint de moi.

On sait que c’est de toi.

Je donne à mes amis

Tous mes airs gratis.

Ils sont chers à ce prix

Mais hélas ! on ne t’applaudit pas.

Mais hélas ! les tiens mauvais et plats

Ne réussissent pas.

Dieu du goût, viens, reconnais tes traits.

Viens sur moi seul épuiser tes bienfaits.

 

Sotte accolade !

Les deux petits chanteurs

Épargnez les auteurs.

Musique fade,

Vous causez des vapeurs.

Cherchez fortune ailleurs

Chez les opérateurs,

Dans les ruelles

Pour quelques péronnelles.

Croyez-moi, chantez.

Nous sommes rebutés,

Petits enfants gâtés.

 

Sotte accolade

De deux petits chanteurs

Épargnez les auteurs.

Ballet maussade,

Airs chétifs et mauvais

Vous semblez être faits

Pour déplaire à jamais.

Les essais

De nos premiers ballets

Échappés aux sifflets

Ont eu quelques succès

Grâce à vos poils follets.

 
  • 1Rebel et Francoeur sont deux violons qui ont fait la musique (M.)

Numéro
$5692


Année
1738 (Castries)




Références

Mazarine Castries 3987, p.91-93