Sur Gluck
Sur Gluck1
Pour Jubilé l’on représente Alceste ;
Les confesseurs disent aux pénitents :
Ne craignez rien, à ce drame funeste
Pour station, allez tous, mes enfants.
Par là, bien mieux, dans ce temps d’abstinence,
Mortifierez vos goûts et vos plaisirs ;
Et si parfois vous avez des désirs,
Demandez Gluck pour votre pénitence.
- 1Le compositeur Gluck dut à la protection de Marie-Antoinette, qui avait été son élève, de pouvoir faire représenter ses œuvres lyriques à l’Opéra de Paris. Il débuta en 1774 par Iphigénie en Aulide et en 1776 il donna Alceste ; ces deux pièces accueillies avec enthousiasme par ses partisans, furent dénigrées par ses adversaires, qui commençaient à former un parti redoutable. (R)
Raunié, IX,113-14 - Mémoires secrets, IX, 97 - Choix d'épigrammes, p.159