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Le Lys de Versailles

Le lys de Versailles1
Au château de Versailles,
Un beau lys il y a,
Quelque part où l’on aille,
Rien ne vaut ce lys-là.
Ah ! qu’il est bien planté,
O gué, ma commère,
Gué, gué, gué, ô gué !

Nuit et jour on le garde
Et l’on veille alentour.
Sitôt qu’on le regarde
On est blessé d’amour.
Heureux qui peut, ma chère,
L’avoir à son côté.

De ce lys tant aimable,
Un nouveau rejeton
D’une odeur agréable
Remplit tout ce canton.
Dès qu’on a su l’affaire,
Tout le monde a chanté

Pour parler sans mystère,
C’est un Dauphin charmant
Dont le ciel vient de faire
A la France un présent.
D’un don si salutaire,
Je lui savons bon gré.

On a raison de dire
De cet enfant chéri,
Que le roi, notre sire,
L’a moulé d’après lui ;
Car l’enfant de Cythère
N’est pas si bien tourné.

Tout chacun le révère,
Et quoiqu’il soit petit,
N’y a que monsieur son père
Qui soit plus grand que lui.
Sa santé nous est chère,
Que son nom soit chanté.

Mettons tous des couronnes,
Chantons des airs joyeux,
Vidons toutes nos tonnes
Pour en faire des feux.
Faisons la fête entière
Et qu’il soit bien trinqué.
O gué, ma commère,
Gué, gué, gué, ô gué !

  • 1Autre titre : Chanson de l'Opéra-comique sur la naissance de Mgr le Dauphin.  (Clairambault)

Numéro
$0681


Année
1729




Références

Raunié, V,187-88 - Clairambault, F.Fr. 12699, p.522 - Maurepas, F.Fr.12632, p.23-25 - F.Fr.13655, p.230-31