Sans titre
On dit dans ce hameau que l’Empereur est mort.
Berger, cette nouvelle est bien intéressante,
Du levant au couchant, du midi jusqu’au nord.
Tout nous menace hélas ! d’une guerre sanglante.
La disette déjà désole assez ces lieux.
Éprouvons-nous donc tous les fléaux des cieux (bis).
Hé, que m’importe à moi, dit l’amoureux Philinte,
Je ne crains ici-bas que les rigueurs d’Aminte,
Et je ne reconnais de maîtres que ses yeux.
Dans tout le monde entier est-il un autre empire ?
Dans celui de son cœur, c’est le seul où j’aspire.
C’est là mon univers, ma fortune, mes cieux (ter)
Ma fortune, mes dieux.
Mazarine Castries 3987, p.287