

La chambre des vacations1
Allons tous voir, aux Augustins,
Cette chambre nouvelle,
Ouvrage des ministres calotins
Qui perdent la cervelle.
Ils veulent nous faire sentir du Roi
La puissance suprême,
Mais anéantissant la loi
Que devient le diadème ?
Crois-nous, notre ami d’Argenson2,
Ton erreur est extrême ;
L’on rit de ta commission
Ainsi que de toi-même.
Jadis ton père en Parlement
Vint faire triste figure ;
Crains qu’il ne t’en arrive autant :
C’est ce dont on t’assure.
Du fier auteur de Montfaucon3
N’oublie point l’aventure,
Eût-il cru qu’à ce même canton
Il serait de parure.
Tout ministre doit de son roi
Soutenir la puissance ;
Mais c’est en respectant la loi
Et les droits de la France.
Numéro $1123
Année 1753 Novembre
Sur l'air de ... Ne voilà-t-il pas que j'aime
Description
6 x 4
Références
Raunié, VII,229-30 - F.Fr.10479, f°305 - Arsenal 2964, f°183 et 194v
Mots Clefs moquerie sur chambre des vacations remplaçant le parlement exilé, comte d'Argenson