

Monologue de M. Suard1
Je vois en y réfléchissant
Que le cas est embarrassant.
Il faut bien, quand on se ressemble,
Dit la chanson, qu'on se rassemble.
Oui, Guillaume est bien malheureux.
C'est grand dommage. Il est si bon confrère !
Je devrais le servir… Hélas, mais comment faire ?
Le Noir pour moi fut généreux ;
Je lui dois mes bonnes pratiques,
L'espionnage des journaux,
Des boulevards, des opéras nouveaux,
Et les honneurs académiques
Et l'aisance de ma maison.
Sera-ce donc en vain que j'examine ?
Molière ainsi le détermine :
Le véritable Amphitryon
Est l'Amphitryon où l'on dîne.
Numéro $2631
Année 1787
Description
17 vers
Références
Mémoires secrets, XXXVI, 140
Mots Clefs Monologue de M. Suard qui délibère sur le parti à prendre entre M. Le Noir et M. Kornmann.