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Madame de Luxembourg ou Mme de la Touche

Confessez-vous1
D’avoir privé votre époux
De ce qu’hymen a de doux
Ou du ciel craignez le courroux.
C’est un crime
Qui nous ouvre l’abîme
Dès qu’au temple de l’hymen
Deux cœurs ont dit amen
Plaise ou non, plus d’examen
Dieu commande
Dans la sainte légende
De mettre ensemble en valeur
Et d’une égale ardeur
La vigne du Seigneur (fin)

Mais à ce précepte-là,
Oui-da,
Jeunes coquettes,
La grimace que vous faites
Semble me dire : holà !
Vous voulez donc un amant ?
On y consent.
Sentez-vous des plus grands feux ?
Prenez-en deux.
Mais qu’au moins l’époux le soir
Vous trouve prête au lit
A remplir votre devoir
Car enfin vous voyez bien
Que ce chrétien
Dont vous partagez le bien
N’est pas un chien
Comme mari
C’est à lui
Votre joli
Gentil petit.

  • 1Parodies sur deux menuets des Indes galantes : ou de la parodie de la Chercheuse d’esprit, opéra-comique de M. Panard. Mme de Luxembourg, ou Mme de la Touche, en 1736.

Numéro
$1817


Année
1736




Références

 F.Fr.12675, p.255-58 - F.Fr.15133, p. 456-58 - Arsenal 2932, f°188v-190r -Arsenal 2934, p.79-281 - Arsenal 3116, f°226 - BHVP, MS 542, p.321-24 - BHVP, MS 658, p.188-89 (incomplet) - Lyon BM, MS 1553, p.455-57