Sur Madame de Luxembourg1
L’esprit et la gentillesse
Tout se trouve en votre époux,
Pourquoi donc, belle duchesse,
Tous les jours le trompez-vous ? —
Si je lui suis infidèle,
Hélas ! plaignez-le, dit-elle ;
C’est la faute du destin
Qui m’a fait naître catin2 .

• 1« Mme de Boufflers atteignit l’âge où le défaut de moyens de plaire oblige les femmes de renoncer à la galanterie. La dévotion ou le bel esprit sont communément les ressources qu’elles emploient pour tenir à la société, s’y faire remarquer et même y dominer encore. Mme de Boufflers en avait une plus simple. Mme de Luxembourg était morte ; M. de Luxembourg, plus porté par son nom que par son talent, était devenu maréchal de France. Mme de Boufflers songea à l’épouser, et n’eut besoin pour avoir son consentement que de lui dire qu’elle le voulait. Le public même était si accoutumé à considérer M. de Luxembourg comme nul, qu’il trouva ce mariage tout simple. » (Mémoires de Besenval.) (R)
• 2naître putain (Clairambault)