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Sans titre

Épigramme sur Mademoiselle Clairon1
De la fameuse Frétillon
A bon marché se vend le médaillon :
Mais à quelque prix qu’on le donne,
Fût-ce pour douze sous, fût-ce même pour un,
On ne pourra jamais le rendre aussi commun
Que le fut jadis sa personne2 .

 

De Frétillon

On va, dit-on,

Frapper le médaillon :

À quelque prix qu’on le donne,

Soit pour deux sous, ou pour un,

Il ne sera jamais si commun

 

Que le fut sa personne.

(Choix d'épigrammes)

  • 1 L’on a fait frapper ces jours-ci un médaillon pour Mademoiselle Clairon. M. Bouret, fermier général, a reçu le même honneur, il y a quelques années. Voilà deux grands noms pour la postérité, une comédienne et un financier ! M. de Saint-Foix, qui n’a point goûté ce monument élevé à la gloire de l’actrice, vient de tempérer le plaisir qu’elle en ressent, par une mauvaise et méchante épigramme qu’il a répandue dans le public ; la voici (évidemment réponse à $1232) (Collé)
  • 2C’est par vengeance et par quelques démêlés d’auteurs à comédiens, que M. de Saint-Foix a fait cette épigramme, ce que je suis bien loin d’approuver et d’excuser, à tous égards. Indépendamment de la méchanceté, que je blâme, il me paraît bien bas de faire des vers satiriques contre des histrions, pour lesquels l’on ne doit avoir qu’un mépris très silencieux et très froid. (Collé)

Numéro
$1233


Année
1765

Auteur
Saint-Foix



Références

Raunié, VIII,43 - F.Fr.13651, p.227 - Arsenal 3128, f°387r - Mémoires secrets, I, 424 - Collé, III,6-7 - Choix d'épigrammes, p. 136 - Jean Balcou, Le Dossier Fréron (1975), p.324


Notes

Réponse satirique à $1232