Si Bertin ne veut plus de moi1 ,
Si ma présence l’importune,
Je retire aisément ma foi.
Ce n’était pas grande fortune.
Ah ! le voilà, Ah ! le voici
Celui qui en est en souci.

Que dans un an de quatre amants
Elle ait épuisé les ressources2 ,
Qu’après son duc et Montaran
La belle se livre à Destouches.
Ah ! le voilà, Ah ! le voici
Celui qui en est sans souci.

Elle avait cru trouver Le Nain3
Plus vigoureux et plus alerte
Je n’ai pas fait grand cas du gain
Je fais peu de cas de la perte.
Ah ! le voilà, Ah ! le voici
Celui qui en est sans souci.

• 1Du Fay, capitaine aux Gardes, avait été amoureux de Mlle Bertin, qu'elle quitta pour Montaran, autre capitaine aux Gardes.
• 2Elle avait aimé successivement le duc de la Meilleraye, Detouches, lieutenant de l'artillerie, et Montaran.
• 3Après la mort de Louis XIV.