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Sans titre

O vous que le plus grand et le meilleur des Rois1
Pour finir nos malheurs honora de son choix,
Des faveurs de Louis sage dépositaire,
Vous, notre illustre appui, notre ange tutélaire,
O généreux Ogier ! en quittant ces climats
Quel flatteur souvenir ne nous laissez-vous pas ?
Ah ! qu’avec juste titre à votre bienfaisance
Le plus doux sentiment de la reconnaissance
Conserve pour jamais un temple en tous les cœurs.
De nos mains, en partant, daignez prendre ces fleurs,
Nous vous les présentons au nom de Flore même ;
Et mettant en vous seul sa confiance extrême,
Flore aux cris des Bretons ose mêler ses cris
Et vous dit avec eux, en bénissant Louis :
Achevez, sage Ogier, de calmer nos alarmes ;
Du bonheur sur ces bords assurez le retour :
Portez aux pieds du Roi nos soupirs et nos larmes,
Et portez-y surtout nos respects, notre amour.

 

  • 1« Quoique les vers suivants ne soient pas merveilleux, on ne peut se refuser de les insérer ici comme historiques et ne se trouvant imprimés nulle part. Ils ont été présentés à M. Le président Ogier par les jeunes jardiniers qui sont venus à son passage par Rennes, avec des corbeilles de fleurs, vêtus galamment » (Mémoires secrets)

Numéro
$1268


Année
1768




Références

Raunié, VIII,124 - Mémoires secrets, II, 885


Notes

$1267, $1268 et $2254 forment un ensemble.