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Le Retour du marquis de Breteuil

Le retour du marquis de Breteuil
Ministre toujours désiré,
Votre retour est une fête en France ;
Le guerrier pour vous seul, si longtemps déclaré,
Croit que c’est lui qu’on récompense.
C’est en vous qu’il trouve à son gré
Les grâces et l’accueil que donne la naissance.1

Les honneurs, les bienfaits que votre main dispense,
Appartiennent à Mars, Phœbus en est sevré,
Je le sais ; mais je dois quelque reconnaissance
A la longue bienveillance
Dont vous m’avez honoré.

Dans votre emploi, seigneur, rien ne vous embarrasse
Que les vains compliments qu’il vous faut essuyer ;
Mon hommage sera de tous ceux du Parnasse
Et le plus court et le premier2 .

  • 1 - « Le Roi a rendu, le 17 de ce mois (février), la place de secrétaire d’État de la guerre à M. le marquis de Breteuil, chancelier de la reine et cordon bleu, qui l’avait été quatre ans dans le temps de la disgrâce de M. Le Blanc et qui l’avait remis de lui même entre les mains du Roi pour y replacer M. Le Blanc. Ce choix a eu l’applaudissement général du public. M. de Breteuil est fort poli, gracieux, aimant à faire plaisir et fort aimé. On dit que c’est Mlle de Charolais qui n’a pas quitté le Roi qu’il ne lui eût accordé son agrément, et on croit que le cardinal avait ses vues sur M. Orry ou quelque autre. » (Journal de Barbier) (R)
  • 2Cette pièce est du poète satirique Roy. (R)

Numéro
$0916


Année
1740

Auteur
Roy



Références

Raunié, VI,274-75 - Maurepas, F.Fr.12635, p.252 - F.Fr.15149, p.405-06