Lors du mariage de Mlle de France avec don Philippe, infant d’Espagne
Lors du mariage de Mlle de France
avec don Philippe, infant d’Espagne1
Le feu que l’on tire à Versailles
Va purger Paris de canailles.
Que de catins, que de filous
Vont pour y voir cet édifice,
Et combien de maris jaloux
Se sentiront de l’artifice.
Combien de ces femmes galantes
Vont gober de fusées volantes !
Ce joli jeu de serpenteaux,
C’est l’amusement des coquettes.
Pauvres maris, c’est sur vos dos
Qu’on verra tomber les baguettes.
Combien de filoux dans la presse
Entre l’amant et la maîtresse
Voudront attraper de bijoux.
Mais ils y seront pris pour dupes
Car à de pareils rendez-vous
Souvent les mains sont sous les jupes.
- 1Sur le feu de Versailles à l’occasion du mariage de Madame Première, 26 mars 1739. (Castries) - Sur le feu d'artifice tiré à Versailles au mois d'août 1739 à l'occasion du mariage de Mme Louise-Elisabeth de France avec dom Philippe, infant d'Espagne
Clairambault, F.Fr.12708, p.439 - Maurepas, F.Fr.12635, p.220 - F.Fr.12675, p.361-62 - F.Fr.13662, f°174r (deux premières strophes) - F.Fr.15137, p.393-94 - F.Fr.15149, p.357-58 - Arsenal 2934, p.420-21 - Arsenal 3133, p.422 (manque le dernier couplet) - BHVP, MS 549, f°45v - BHVP, MS 658, p.274 - BHVP, MS 659, p. (couplets 1 et 2) - Mazarine Castries 3987, p.201