Chanson sur M. le maréchal de Noailles qui fut envoyé en Alsace pour y commander, pendant la maladie du Roi à Metz
Charles de Lorraine1
Au seul nom du Roi
Ayant la migraine
Criait plein d’effroi
Tout le long de la rivière
laire lon lan la
Tout le long de la rivière
Mais la maladie
Arrêtant Louis,
Il reprit la vie
Et dit à ses amis,
Tout le long de la rivière laire etc.
Dorme qui voudra
Adieu les batailles,
Ne craignons plus rien
Enfants, c’est Noailles,
Oui, c’est lui vient
Sur le bord de a rivière,
Déjà le voilà.
Sur le bord de la rivière,
Ah, qu’il fait bon là !
Vois comme il ordonne,
Mais cet ordre-là,
Le second qu’il donne
Le détruit, voilà.
Tout le long de la rivière
Comme il vient et va,
Bien crier et ne rien faire,
On le connaît là.
C’est assez attendre
En vain l’ennemi.
Retournons défendre
Femme, enfants, ami.
Repassons tous la rivière,
Mais au petit pas,
Noailles le débonnaire
Ne nous suivra pas.
Rouvre tes bréviaires
Et chante au lutrin,
Condamne aux galères
Qui prend un lapin2 ,
Mais garder une rivière
C’est trop d’embarras,
Et du métier de la guerre
Ne te mêle pas.
Clairambault, F.Fr.12711, p.319-21- Maurepas, F.Fr.12647, p.289-91 - F.Fr.10477, f°112-13 - F.Fr.15134, p.893-96 - F.Fr.15140, p.231-33 -.Fr.21750, f°21v - Arsenal 3133, p.546-47 - Mazarine Castries 3988, p.443-45