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Sur Mademoiselle Arnould

Sur Mademoiselle Arnould
Pourquoi, divine enchanteresse,
L'es-tu par tes accents ?
Tu me fais sentir une ivresse
Qui ne va pas jusqu’à tes sens ;
Peut-être que dans ma jeunesse
Mon bonheur eût été le tien !
Je t’aime et le temps ne me laisse
Que le désir… Désir n’est rien.
Tais-toi…, mais non… non… chante encore,
Qu’avec tes sons voluptueux
Mon reste d’âme s’évapore
Et je me croirai trop heureux1 .

  • 1Ce madrigal de M. Favart à Mlle Arnoux nous a paru d’un genre particulier, et, s’il est véritablement de lui, il justifie ses partisans qui soutiennent opiniâtrement qu’il est capable des choses les plus délicates, en réponse à l’avis de ceux qui lui refusent d’être auteur d’Annette et Lubin, de l’Anglais à Bordeaux, et autres ouvrages d’un sentiment très exquis. » (Mémoires secrets) (R)

Numéro
$1244


Année
1765

Auteur
Favart



Références

Raunié, VIII,56-57 - Mémoires secrets, I, 427