Vers sur la prise de Berg-op-Zoom
Vers sur la prise de Berg-op-Zoom, le 16 août 1747
De Berg-op-Zoom la longue résistance
Assez longtemps de nos vaillants Français
Avait bravé l’effort et la constance ;
Vient le moment de gloire et de succès
Que désiraient Lowendal et la France.
Hé ! que ne peut avec la fermeté,
Le zèle ardent guidé par la prudence ?
Sortant enfin de la sérénité
Jusqu’en son sein l’orgueilleuse cité
Voit, mais trop tard, Lowendal qui s’avance,
La foudre en main, tel un maître irrité
Suit, atteint, frappe, écrase un vil esclave.
D’un si grand coup l’imbécile Batave
Est stupéfait ; la française valeur
L’étonne autant que son propre malheur
De Mars d’abord la colère enflammée
De la clémence ignore le signal.
On cesse enfin ; victoire est proclamée.
Dans la province, à Paris, dans l’armée
Tout retentit du nom de Lowendal.
On le compare au comte maréchal1
On lui promet durable renommée
Phoebus écrit et chante ses lauriers
Du plus grand que l’on donne aux guerriers
Son bras obtient la glorieuse marque2
Mais des honneurs quil reçoit aujourd’hui
Je n’en vois point de plus flatteur pour lui
Que le plaisir de plaire à son monarque.
Maurepas, F.Fr.12650, p.338 - F.Fr.13658, p.378-79 - F.Fr.15151, p.219-21