Momus fabuliste
Momus fabuliste
Certain chasseur, lassé de ne rien prendre,
S’en retournait l’air triste en sa maison,
Lorsqu’en chemin, tout proche de s’y rendre,
Son chien sentit un vent de venaison ;
Royal chasseur, ma fable est-elle obscure ?
Lure, lure,
La Vrillière l’expliquera.
La, la, la, la.
La lance en main et le corps en haleine
Sitôt il crie : A moi Luriault, Mériault ;
Mais son gibier lui sauva toute peine,
Se couchant bas au seul bruit du taïaut.
Jeune Louis, ma fable est-elle obscure ?
Lure, lure.
La Vrillière l’expliquera,
La, la, la, la.
Un gros cyclope à tête effarouchée,
Franc ignorant du timon de l’État,
Avec sa rosse au mors mal abouchée
Par vils chemins menaient un potentat.
Cher duc borgnon, ma fable est-elle obscure ?
Lure, lure.
La de Prie te l’expliquera,
La, la, la, la.
Raunié, V, 19-20 - F.Fr.15132, p.63-64 (strophes 1 et 2) - F.Fr.12674, p.50-52 - F.Fr.15132, p.72 (strophe 3) - Arsenal 2391, f°73 (strophes 1 et 2), f°79r (strophe 3) - Arsenal 3116, f° 48v (strophe 1) - BHVP, MS 658, p.31-32 - Mazarine, MS 2164, p.162-63 (2 couplets) - Mazarine Castries 3983, p.434-35 (le dernier couplet se trouve seul en p.440) - Toulouse BM, MS 856, f°76v-77r
Sur le supposé dépucelage du roi par Mme de la Vrillière, et sur M. le Duc dominé par Mme de Prie