Vers au sujet de la célébration du mariage de Louis,
Dauphin de France, et Marie-Josèphe, princesse de Saxe
De la Pologne et du pays saxon
Vient volontiers quelque chose de bon :
Témoins la Reine et le vaillant Maurice.
Le Ciel encore veut bien être propice
Aux bons Français et leur a fait présent
Dans la Dauphine un cher et beau présent.
Avec plaisir j’ai vu l’espoir du trône.
La dignité qui règne en sa personne
N’en exclut pas les grâces, la gaieté
Et les vertus de la société.
Un esprit vif et pétillant de flamme
Brille au dehors ; tout ce qu’elle a dans l’âme
Sa voix l’exprime, et son geste encore mieux ;
Mais rien n’en parle aussi bien que ses yeux.
Qu’Hymen lui soit à jamais favorable,
Qu’elle nous donne un petit prince aimable
Qui puisse un jour, imitant ses aïeux
Avoir un règne et long et glorieux,
Aimant la paix et faisant bien la guerre,
Qui soit des siens le protecteur, le père,
Le bien-aimé de nos petits-neveux.
Nous l’attendons ; c’est l’objet de nos vœux ;
Qu’elle travaille, et pourquoi craindrait-elle
De le manquer quand elle a son modèle ?