Sans titre
Adieu, plagiaire effronté
Qu’Apollon a deshérité
Et laissé vivoter d’aumône,
Convive aux tavernes vanté,
Galant et poli comme un faune :
Salut à ton cercle hébété
Qui te croit un autre Pétrone ;
J’admire ta dextérité
D’avoir, au public insulté,
Vendu, pour or, ton cuivre jaune ;
Mais je plains Thuret1 , affronté
Par un ballet dont la gaieté
Est égale à celle d’un prône ;
Mille respects à l’amazone
Qui , dans son lycée avorté,
À l’auteur des Chats2 dresse un trône ;
Cours te placer à son côté.
Choix d'épigrammes, p.123-24