Sur Marmontel
Marmontel1
Ce Marmontel si gros, si long, si lent, si lourd2
,
Qui ne déclame pas, mais beugle,
Juge de peinture en aveugle
Et de musique comme un sourd.
Ce pédant à fâcheuse mine,
De ridicule tout bardé,
Dit qu’il a pour les vers le secret de Racine ;
Jamais secret ne fut à coup sûr mieux gardé.
- 1L’abbé Arnaud, « le prôneur du chevalier Gluck », fort maltraité dans le poème de Marmontel sur la Musique, se vengea par cette épigramme. Si Marmontel ne riposta pas sur le coup, l’abbé, comme on le verra plus loin, ne perdit rien pour attendre. (R)
- 2Marmontel est toujours l’objet de la fureur des gluckistes, surtout parce qu’il travaille pour Piccini. Ils ont répandu contre lui une épigramme fort plate, à l’exception du premier vers (La Harpe) - On a parlé du poème sur la musique de M. Marmontel : il embrasse aussi la peinture. On sait que l’abbé Arnaud, le prôneur du chevalier Gluck, y est fort maltraité : voici deux épigrammes qu’il a enfantées à ce sujet : (Mémoires secrets, 16 mai 1779a.)
Raunié, IX,239 - F.Fr.13653, p.126 - BHVP, MS 705, p.232 - Mémoires secrets, XIV, 53 - La Harpe, CL, t.II, p.339 (premier couplet) - Vigée-Lebrun, Souvenirs, t.I, p.81 - CSPL, VII, 415 - Poésies satyriques II, p.198 - Choix d'épigrammes, p.160-61
Réplique de Marmontel en $1477