Sans titre
Or venez tous, braves Français,
Sans oser réclamer les lois,
Vérifier votre indigence.
Une inquisition en France
De cinq contrôleurs généraux
Est le remède à tous nos maux.
Approche-toi, belle Alizon,
D’où te vient ce beau cotillon ?
L’avais-tu avant le système ?
Il faut par une loi suprême
Justifier d’où il te vient,
Sinon Pâris te le retient.
De quel droit me le retenir ?
Je voudrais bien l’y voir venir.
Je ne crois pas qu’il s’y hasarde.
Fût-il encore soldat aux gardes
Il saurait bientôt s’il fait bon
Se frotter à mon cotillon.
Quoi ! tenir de pareils discours
Des plus grands hommes de nos jours,
Des colonnes de la Régence,
Des restaurateurs de la France,
Sous qui tremble comme un pied-plat
Le plus fier conseiller d'État1 !
- 1Le dernier couplet ne se trouve que dans Maurepas. Le conseiller d'Etat en question est Le Pelletier de La Houssaye, sur qui les Pâris avaient pris un a scendant qui n'écahappait pas au public [Cheynet de Beaupré]
Maurepas, F.Fr.12630 - F.Fr.15132, p.51-52 - Marc Cheynet de Beaupré, Joseph Pâris-Duverney, t.II, p.40.