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Sans titre

Sous son humble toit Philémon
Reçut le maître du tonnerre :
À son bonheur le mien répond,
Je vois Conti dans ma chaumière1  !

 

  • 1 - 19 août. Il y a quelque temps que M. le prince de Conti, qui honore le sieur Gerbier, fameux avocat, d’une confiance particulière, est allé le trouver à sa terre d’Aulnoy, où malgré ses grandes occupations, il passe la plus grande partie de la elle saison. L’orateur confondu d’une telle visite, mit dans sa réception toute l’éloquence dont il est capable. Mais le prince exigea qu’on oubliât le cérémonial dû à son rang, et qu’on le traitât comme un ami de la maison. Son premier soin fut de parcourir les délicieux jardins du château. Ces jardins sont créés en quelque sorte par le nouveau maître, et c’est un jardinier anglais qui a traité cette partie dans toute la singularité du costume de sa nation. Après les premières promenades, le sieur Gerbier laissant faire les honneurs à sa femme, demanda permission au prince de le quitter un moment, sous quelque prétexte : il revint peu après et conduisit insensiblement son altesse, comme pour se reposer, sous un belvédère agréable, où l’on lut ces vers fraîchement écrits :

Numéro
$2267


Année
1769




Références

Mémoires secrets, II, 1187