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Sans titre

Pélissier1 disait à Soissons
Grave auteur de la Coque ;
Un riche juif baise Manon2 ,
Et tout Paris s'en moque.
S'il en arrive un Cupidon,
Prélat, daigne m'instruire,
Faut‑il baptiser le poupon
Ou bien le circoncire ?

 

Le prélat du sort d’Amphion3
En inspiré prononce :
Ton problème heurte la raison.
Mais voici ma réponse :
J’augure que le fils sera
Cocu comme son père
Ou que la fille deviendra
Putain comme sa mère.

 

  • 1On la dit fille naturelle de Mlle de Menetou, et de M. de Marion de Druis. (Clairambault)
  • 2Tu sais qu'un rabbin baise Manon / Et combien je m'en moque / Mais s'ils faisaient un cupidon / Prélat (Barbier)
  • 3Ce couplet ne se trouve que dans Castries.

Numéro
$0705


Année
1730 (Castries)




Références

Raunié, V,232-33 - Clairambault, F.Fr.12699, p.555 - Clairambault, F.Fr.12700, p.373 (sans la Réponse) -Maurepas, F.Fr.12632, p.50 -  F.Fr.2931, f°163r-164r -  F.Fr.9352, f°274r -F.Fr.10286 (Barbier), f°151 - F.Fr.12674, p.294 - F.Fr.12800, p.417 - F.Fr.13655, p.359 - F.Fr.13660, f°94 - F.Fr.15132, p.285-86 - Arsenal 2391, f°174r - - Arsenal 2976, p.83 - Arsenal 3116, f° 89v (première strophe) - BHVP, MS 658, f°182 - Mazarine, MS 2164, p.322-23 - Mazarine MS 2166, p.296 - Mazarine Castries 3984, p.407-08 (avec un couplet supplémentaire) - BHVP, MS 542, f°78 - Bouhier-Marais, III, 206 (premier couplet)