Sans titre
Eh ! pour Dieu, Madame, cessez
De vous intéresser si fort pour l’Angleterre1 ;
A nos spectacles paraissez,
Recueillez l’encens de la terre ;
Les vœux de notre France entière
Volent aux lieux que vous embellisez.
L’Amour qui vous y voit, vous y prend pour sa mère.
Plaire et régner sont bien assez :
Que faut-il pour vous satisfaire2 ?
- 1Il est de fait que la reine fortement pressée par l’ambassadeur de sa maison ne cesse d’inquiéter le roi sur les suites de la guerre et de l’exciter à faire la paix sous la médiation impériale de son frère. […] Le monarque s’impatiente et répond durement aux instances de son épouse […] Ces cironstances ont excité un bel esprit de la cour à faire ces vers (Kageneck).
- 2Cette brusquerie aigre-douce paraît une leçon indirecte pour dégoûter la reine de se mêler des affaire d’État. (Kageneck)
Kageneck, p.13