Sans titre
Pour être auteur1
, ci-gît qui paya bien :
Maint ouvrage s’est fait ainsi, c’est la coutume.
De son dernier, en ne songeant à rien,
Il devint père. Hélas ! C’est son posthume2
.
Ci-gît qui pour rimer paya toujours très bien,
C'est la coutume.
L'ouvrage seul qui ne lui coûta rien,
C'est son posthume (Favart)
- 113 janvier 1763. Les gens qui plaisantent sur tout, ont fait à M. de La Poupelinière une épitaphe bien différente de celle qu’on a vu ci-dessus (cf. $2172). On en jugera, la voici (M.) Tu sais qu'il se mêlait de faire des vers, des comédies, des romans, etc. Mais tu ne sais peut-être pas qu'il les achetait à bons deniers comptants et qu'il s'appropriait les ouvrages d'autrui. Tu sais peut-être encore moins qu'il est mort de chagrin de ce que sa femme était grosse d'un enfant qu'il n'avait point fait ni pu faire. Te voilà au fait. (Fréron à Triboulet, Dossier Fréron)
- 2Son fils était né un mois après sa mort. D'autre part, on le soupçonnait de faire faire ses oeuvres par certains de ses protégés.
Mémoires secrets, I, 162 - Favart, II, 34 - Choix d'épigrammes, p.155 - Jean Balcou, Le Dossier Fréron (1975), p.315
Une autre version en $5810. A mettre en parallèle avec $2172