La forge des Furies
La forge des Furies
Monsieur l’abbé, lorsque l’Envie
A vidé tous ses arsenaux,
Chez vous elle se réfugie.
Vos yeux lui servent de fourneaux,
Pour y forger des traits nouveaux.
Le bonheur d’autrui les allume.
Votre lourde et bruyante plume
Se change en marteau dans sa main ;
Votre front devient son enclume,
Et votre cœur son magasin.
Piron, OC, t.VIII, p.412 - Choix d'épigrammes, p. 98