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Sans titre

Les Noailles ayant résolu
De marier leur sixième fille,
La mère d’un air absolu
Dont elle régit la famille
S’en fut trouver le cardinal
Pour lui en faire le détail1 .

Au premier mot ce grand pasteur
Parut mécontent de l’affaire :
Gondrin lui faisait mal au cœur
Par son père et sa grand-mère,
Disant l’un a peu de vertu,
L’autre au combat tourne le cul.

La maréchale à ce discours
Lui répondit en femme habile :
Mon frère, avec votre secours
Nous rétablirons la famille
Donnez-nous vite un jubilé
Et tout leur sera pardonné.

Par ce moyen nous trouverons
De quoi même doter ma fille.
Prenons le dixième du trône,
C’est pour le peuple une vétille.
Le cardinal fit un soupir
Et dit, soit fait votre désir.

  • 1En 1725 ou 26 que le marquis de Gondrin épousa Mlle de Noailles, fille de la maréchale (Arsenal).

Numéro
$3588


Année
1725/26




Références

Arsenal 2930, p.492-93 - Arsenal 3116, f°64v - Mazarine, MS 2164, p.192-93 - BHVP, MS 547, (non numéroté) - BHVP, MS 658, p.113-14 - Toulouse BM, MS 855, f°216v-217v


Notes

Cette chanson est sur le mariage du marquis de Gondrin  avec Mlle de Noailles, depuis comtesse de Toulouse.