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Sans titre

Sais-tu bien ce qu’on a trouvé

Dans ta Lettre sur la Musique1 ,

De plus certain, de mieux prouvé

Et qui me paraît sans réplique :

Ce n’est point ton goût, ta vertu,

Ton talent, ta philosophie :

Quoi donc ? toi seul l’ignores-tu ?

Pauvre Rousseau, c’est ta folie.

  • 1Ce dernier [J.-J. Rousseau] est toujours accablé d’épigrammes, de brochures et de chansons. De Caux a fait l’épigramme suivante. Il l’a donnée à un musicien qui l’a mise en musique dans le goût italien. Il l’a ensuite envoyée à l’orchestre de l’Opéra, qui en a été enchanté : tous les musiciens de cet orchestre en ont pris des copies et l’ont chantée et la chantent tous les jours dans le foyer de l’Opéra et dans les cafés de Paris. Il n’y a rien de si plaisant que l’air qu’on y a mis. C'est un air inévitablement bouffon ; je l’ai entendu chanter ; on a promis de me le donner noté, et si vous en êtes curieux, je pourrai vous l’envoyer. C’est une pièce à garder.

Numéro
$6508


Année
1753




Références

Jean Balcou, Le Dossier Fréron (1975), p.133