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Conseils au Régent

Conseils au Régent
Par les soins de notre Régent
Et par sa prévoyance,
Nous reverrons dans leur brillant,
L’Église et la finance.
L’une et l’autre allaient au moment
Tomber en décadence.
Mais d’Argenson, homme excellent,
Va tout remettre en France.

Que votre goût est pénétrant,
Grand Régent de la France,
De l’avoir nommé président
Du conseil de finance,
Puisque celui d’auparavant,
Son oncle, l’Éminence,
Et d’Aguesseau, leur confident,
Trompaient votre espérance !

Nommez un pareil président
Du Conseil de conscience1 ,
Pour nous éclaircir sagement
Sur la juste croyance.
Nous ne voyons qu’entêtement,
Que brigue, qu’ignorance.
Prince, d’un schisme dévorant
Garantissez la France.

  • 1Ce fut le 16 septembre 1718, peu de jours avant de rendre public son acte d’appel au futur concile, que le cardinal de Noailles se démit de ses fonctions de chef du Conseil de conscience. (R)

Numéro
$0268


Année
1718




Références

Raunié, III,28-29 - Clairambault, F.Fr.12697, p.55-56 - Maurepas, F.Fr.12629, p.271-72