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Les Affaires du temps

Les affaires du temps
Dans un temps de minorité
Les brouillons échauffent leur bile ;
Les uns prétextent l’Évangile
Et les autres leur liberté.
Chacun prendrait le bon côté,
A l’Église, à l’État, s’il devenait docile.
Bientôt nous serons aux abois.
Ne vouloir papes ni rois,
C’est le sort d’un peuple imbécile,
Pour qui la nouveauté eut toujours des appas ;
A ce qui se passe ici-bas
L’application est facile.
« D’où vient, dit-on, tout ce fracas
Qui met l’alarme dans la ville ?
Eh quoi ! ne le voyez-vous pas ?
La noblesse appelle aux États1 ,
L’archevêque appelle au concile2 . »

  • 1Dans sa requête adressée au Parlement (juin), la noblesse avait protesté contre tout jugement de l’affaire pendante entre princes légitimes et légitimés qui serait rendu sans l’intervention des États généraux. Le duc du Maine et le comte de Toulouse présentèrent de leur côté une semblable protestation. (R)
  • 2L’acte d’appel du cardinal de Noailles avait été imprimé et rendu public sans son autorisation. (R)

Numéro
$0245


Année
1717




Références

Raunié, II,321-22