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Sur l'arrêt du parlement contre M. l'archevêque de Reims

Sur l’arrêt du parlement contre M. l’archevêque de Reims1
Qu’avez-vous donc, beau parlement ?
D’où vous vient cet acharnement, landerirette
Contre un évêque qui s’en rit ? landeriri.

En condamnant ce grand prélat,
Croyez-vous par ce coup d’éclat, landerirette
Qu’il se trouvera bien puni ? landeriri

Dieu dit, dans ses divins écrits,
Que vous tourmenterez son fils, landerirette
Et les évêques après lui, landeriri.

Par votre nouveau jugement,
Dieu soit béni incessamment, landerirette
Sa prédiction s’accomplit, landeriri.

Caïphe, pontife très grand,
Et Pilate le président, landerirette
Avaient fait tout comme aujourd’hui, landeriri

Plus de conciles, de prélats
Adressons-nous aux magistrats, landerirette
Les robins jugent tout ici, landeriri.

Si vous faites tant les méchants,
On saura vous montrer les dents, landerirette.
Comme le défunt roi le fit, landeriri.

Ressouvenez-vous du moment
Qu’il vous remit dans le néant, landerirette.
D’où votre corps était sorti, landeriri.

Vous qui faites les souverains
Sachez que de petits robins, landerirette
Ne régnerons jamais ici, landeriri.

Si les garnements de Paris
Vont partir pour Mississipi, landerirette
Bien des vôtres iront aussi, landeriri.

Le Régent qui vous aime tant
Pour vous y voir plus sûrement, landerirette
Donnerait bon nombre de louis, landeriri.

Il connaît bien tous vos talents
Il sait que de si braves gens, landerirette
Seraient là-bas bien mieux qu’ici, landeriri.

Vous réglerez en potentats
La foi, la finance et l’État, landerirette
C’est à quoi vous visez ici, landeriri.

Dans ce gouvernement nouveau,
Vous pourriez faire d’Aguesseau, landerirette
Chancelier de Mississipi, landeriri.

Et Noailles, ce grand esprit,
Serait alors sans contredit, landerirette
Le patriarche du pays, landeriri.

Pour convertir les Iroquois,
Vous feriez des règles de foi, landerirette
Sur les conclusions de Fleury, landeriri.

Avec ces illustres suppôts,
Les seuls auteurs de tous nos maux, landerirette
Partez pour jamais de Paris, landeriri.

  • 1Autre titre: Chanson sur l'arrêt du parlement qui condamne la lettre de M. l'archevêque de Reims à être brûlée par la main du bourreau (Arsenal 3132)

Numéro
$3408


Année
1718




Références

Clairambault, F.Fr. 12697, p.116-18 - Maurepas, F.Fr.12629, p.335-38 - Arsenal 2961, p.467-72 - Arsenal 3132, p.359-63