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Sans titre

Chanson sur la Constitution

On dit qu’un bref solennel

Défend de lire Quesnel.

Ce n’est qu’une médisance.

On dit que cette défense

Vient de la Société

Pour masquer Son Éminence,

C’est la pure vérité.

 

On dit que le Parlement

Reçoit ce bref librement.

Ce n’est qu’une médisance.

On dit que Sa Révérence

Y soumet Sa Sainteté

Pour marquer sa puissance.

C’est la pure vérité.

 

On dit que pour le certain

Ce bref condamne Augustin.

Ce n’est qu’une médisance.

On dit que par continence

Si ce bref est accepté

Il n’est plus de pénitence.

C’est la pure vérité.

 

On dit que ce bref outré1

En veut à la liberté

Ce n’est qu’une médisance.

On dit avec repentance

Qu'aujourd'hui Sainteté

En veut à notre croyance.

C'est la pure vérité.

 

Chacun dit Pralart perdu

De voir Quesnel défendu,

Ce n’est qu’une médisance.

On dit que cette défense

Fait qu'il est mieux débité,

qu'il en a plus de finance,

C'est la pure vérité.

 

On dit que Sa Sainteté

Aime la Société.

Ce n’est qu’une médisance.

On dit qu’en reconnaissance

Ces bons Pères ont projeté

De lui soumettre la France.

C’est la pure vérité.

  • 1Les deux couplets suivants ne se trouvent que dans Mazarine 2163.

Numéro
$4519


Année
1713




Références

Maurepas, F.Fr.12627, p.237-39 - F.Fr.9351, f90r - F.Fr.12500, p.373-75 - F.Fr.15159, f°12r-13r - Arsenal 2975/2, p.90 (incomplet) - Mazarine, MS 2163, p.86 - Mazarine MS 2163, p.35-39 - BHVP, MS 551, p.93 (incomplet) - Mazarine MS 2166, p.81-83 - Lyon BM, MS 756, f°88v-89r - Lyon BM, MS 757, f°9v - Recueil de poésies de différents auteurs, p.25-26 (moins les deux derniers couplets)