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Le Tombeau du diacre Pâris

Le tombeau du diacre Pâris1
Humble et vrai pénitent, au sortir du berceau,
Pâris ne sut que prier et se taire ;
De la bulle il pleura le ténébreux mystère,
Pour elle à Dieu s’offrit, victime volontaire,
Et contre elle appelant descendit au tombeau ;
Mais, par un prodige nouveau,
Sa cendre, aujourd’hui salutaire,
De la bulle devient le terrible fléau2 .

  • 1autre titre : Vers sur M. l'abbé de Pâris mort en 1727 au sujet des miracles que Dieu opère sur son tombeau qui ezt mort en renouvelant son appel, le mois de juillet 1731. (Clérambault)
  • 2L’avocat Barbier constate, avec une bonhomie railleuse, la résurrection de cette superstition janséniste, qui prit tout d un coup des proportions extraordinaires : « Il arrive, dit‑il, une mauvaise aventure aux molinistes et constitutionnaires. Ce M. Pâris, qui est mort en 1727, était resté tranquille pendant quelque temps, c’est‑à‑dire sans faire de miracles. Ma foi ! il a repris vigueur ; depuis deux mois, il y a toujours une affluence de monde étonnante à son tombeau, quelque éloigné qu’il soit. Nombre de carrosses, des hommes comme des femmes, des personnes de distinction. Il y a eu plusieurs miracles, qui tombent assez volontiers sur les gens paralytiques, le peuple chante de lui‑même un Te Deum ; cela fait grand plaisir aux jansénistes dont il faisait corps. » (R)

Numéro
$0723


Année
1731




Références

Raunié, V,259-60 - Clairambault, F.Fr.12701, p.421 - Maurepas, F.Fr.12632, p.449 - F.Fr.15020, f°207r - F.Fr.12800, p.366 -  Stromates, I,38


Notes

Le vendredi 10 août 1731 on afficha à la porte de la plupart des églises de Paris l’épitaphe du saint diacre (François de Pâris) telle qu’on la voit ici. (Stromates). Suivie pr $0723