Sans titre
Enfin l’oracle est prononcé ;
Nous venons de l’entendre,
Dans tes retranchements forcés
Quesnel il faut te rendre.
Tu nous donnais du galbanon,
La faridondaine, la faridondon
Or voilà ton procès fini, Biribi
A la façon de Barbari mon, ami
Fiers appelants, pour éluder
Notre art est inutile.
Vous demandez pour décider
Que l’on tînt un concile.
De plus magnifique en vit-on
Que n’était ce concile inique
Irez-vous encore chicaner
Pour user de remise,
Disant que pour vous condamner
Il faut père d’Église ?
Père est qui fait fille et garçon
Messieurs vos pairs le sont aussi
Pouvez-vous douter un moment
Qu'au concile suprême
N’ait présidé visiblement
Le saint Esprit lui-même
Sur trente épaules en pigeon
Ne l’a-t-il pas fait voir ici ?
Clément, te voilà satisfait,
Ta bulle est bien reçue.
Et toi Philippe, par ce fait,
Ta gloire est bien accrue.
Constantin n’était qu’un oison,
Par toi son nom est obscurci.
Noailles, voilà donc la paix
Promise à notre attente.
C’est dans le sénat que tu mets
Ton église enseignante.
Il te reste encore sur ce ton
De faire un nouvel interdit.
Achève fameux d’Aguesseau,
La fin l’œuvre couronne
Sur ton poing ainsi qu’un oiseau
Porte bulle en Sorbonne.
Arrête, ne prends pas l'effroi.
Du nombre et du courage.
Mène le régiment du roi.
Pour donner son suffrage.
Donne à chacun
Chausse et chausson.
Soutane et bonnet noir aussi.
Préparez-vous docte clergé.
Jusqu'ici si fidèle.
À vous voir de chaînes chargées.
Et qu'aucun ne chancelle.
Souffrez la persécution.
Qui vous l'a fait est notre ami.
Et vous enfants de Loyola.
Achevez l'entreprise.
De perdre Augustin et Thomas.
Aussi bien que l'Église.
Leurs enfants changeront de ton.
Ou bien seront anéantis.
Clairambault, F. fr.12697, p. 461-463 - Maurepas, F.Fr.12630, p.301-04 - Mazarine Castries 3982, p.433-37