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Dialogue entre le P. Le Tellier, la Rue et La Ferté, jésuites, au sujet des ordonnances de Luçon, Gap et La Rochelle.

 Dialogue entre le P. Le Tellier, La Rue1 et la Ferté

Dimanche, au sortir de la messe,

Le grand inquisiteur de la maison professe

Voyant La Rue et la Ferté,

Courut vers eux, tout transporté ;

Ridant le front, allongeant le visage,

Leur tint à peu près ce langage :

Mes pères, certain bruit se répand dans Paris

Qu’en plus d’un lieu vos Révérences

De nos trois bons amis traitent les ordonnances

Avec un souverain mépris.

Je sais que ces prélats ne sont pas grands apôtres,

Mais il suffit qu’ils ayent pris

Par une aveugle obéissance

Notre juste parti contre Son Éminence.

Toutefois vous prenez sa défense

Contre notre Société.

N’abusez pas de ma bonté,

Ne poussez pas ma patience

À la dernière extrémité.

Rien ne s’oppose à ma puissance.

Dans le poste où je suis, je puis ce que je veux.

Vous pourriez bien… Vous m’entendez tous deux.

Mon père, que votre naissance,

Dit le Tellier à la Ferté,

Vos talents et votre éloquence

Qu’un vil tas de grimauds a si souvent vanté,

N’enflent point Votre Révérence.

J’estime peu la qualité,

Mais j’aime fort l’obéissance.

Croyez-moi, gardez le silence

Sur Gap, La Rochelle et Luçon

Et mettez à profit cette utile leçon :

À notre crédit, rien n’empêche.

Vous savez comme on a traité

A Macao le député

De N.S.P. le pape.

C’est un coup éclatant dont le seul souvenir

Fera trembler tout l’avenir.

Toute la terre en sait l’histoire.

Ainsi, si vous voulez m’en croire,

Changez de langage et de ton.

Que le cardinal de Tournon

Soit pour vous un exemple à craindre2 .

Je vous trouverais fort à plaindre

Si vous vouliez, pour plaire au prélat de Paris,

Approuver ce que peut un corps comme le nôtre.

Ne mettez pas à si haut prix

D’inutiles faveurs de ce nouvel apôtre.

Vous pourriez vous en trouver pris.

Et vous3 , du célèbre Virgile

S’adressant à La Rue, obscur commentateur,

Qui vous croyez de l’Évangile

Le plus savant prédicateur.

Abaissez votre vaine gloire

Oui, notre maître Chamillard4

Mille fois plus que vous a de justesse et d’art,

D’agrément, d’esprit et de mémoire.

Dans Orléans, le carême passé,

Il a, m’a-t-on dit, terrassé

Tous les prêcheurs de l’Oratoire

Et fait sur leurs débris élever Molina5 .

Mais laissons cette affaire-là

Et revenons à vous. Par quelle hardiesse

Dans vos sermons parler sans cesse

Du pouvoir de Dieu sur les cœurs ?

Je me souviens qu’à Saint-Eustache

Tous les jours vous preniez à tâche

De prêcher à vos auditeurs

Du pouvoir de Dieu sur nos cœurs.

Que l’homme est toujours sourd, quoiqu’on dise, quoiqu’on fasse,

Si Dieu ne parle au cœur par la voie de la grâce.

Ah ! si pour lors comme aujourd’hui

J’eusse occupé l’auguste place

Que La Chaise6 occupait, j’aurais mieux fait que lui.

Je vous eusse appris à vous taire

Sans compliment et sans délai

J’eusse été hautement chez le saint Harlay7

Et fait dès le jour même interdire la chaire.

A ces mots, emporté, Le Tellier tout en feu

Voulut se reposer un peu.

Mon père, répondit La Rue,

Le monde aujourd’hui n’est pas grue.

En vérité, de tels prélats

Font peu d’honneur à notre cause.

Leur démérite nous expose

A mille fâcheux embarras.

On connaît de Champflour8 la profonde ignorance,

Du prélat de Luçon9 la vaste insuffisance.

Pour notre Malissoles10 hélas

Le public méprisant en fait si peu de cas

Qu’il est tout étonné de le voir sur la scène.

Il avait jusqu’ici demeuré si caché

Que les plus curieux à peine

Savaient qu’il eût un évêché.

Croyez-vous, disent-ils, que l’on soit fort touché

Du mandement d’un allobroge

Qui ne sait ni grec ni latin ?

Il n’a pour tout français que su mettre son seing

Au bas d’un écrit de Doucin11 .

Voilà de nos amis le magnifique éloge.

Cause innocente du débat,

Le sage, le pieux Noailles

A pour lui, contre nous, la voix de ses ouailles.

Mais grâce aux trois prélats, à leurs savants écrits

Sur le mystère de la grâce

Dont la profondeur nous surpasse

Nous sommes l’objet du mépris

De la plus vile populace.

La faculté d’Anapolis12

Où tant de nos amis pourraient prendre séance

De ces écrivains si polis

A turlupiner l’ordonnance.

Venons à mes sermons, c’est assez parler d’eux.

Oserai-je, par complaisance

Pour votre digne Révérence

Prêcher un dogme monstrueux,

Que l’homme peut sortir du vice

Par sa liberté seule et sa seule justice,

Que la grâce qui nous rend sujets

N’est que l’ouvrage de ses mains13 .

Que l’homme toujours faible, impuissant à bien faire,

S’élève jusqu’au ciel, guérit seul sa misère,

Que prévenant la grâce et seul guidant son cours

Dresse ses pas vers Dieu sans son divin secours,

En un mot qu’il peut par lui-même

Arriver au bonheur suprême.

C’est un dogme que Paul a frappé d’anathème14 .

Dans cet édifice sacré

Que Dieu bâtit au Ciel de pierres immortelles,

Ces pierres peuvent-elles

Se placer à leur gré ?

N’est-ce pas l’ouvrier dont la main toujours sainte

Les taille, les choisit pour son divin palais,

Les place comme il veut dans la céleste enceinte

Pour y demeurer à jamais ?

Ce suprême artisan, d’une main qui se joue,

Fait cent vases divers, tous d’une même boue.

Sur un trône élevé, brillant de toutes parts

Du spectateur surpris l’on charme les regards ;

L’autre, pris de la même masse,

Avec honte est jeté dans la plus vile place ;

Nul n’ose toutefois accuser ses desseins

Dans l’inégalité des œuvres de sa main ;

Tous savent qu’il est Dieu, que son pouvoir auguste

En faisant ce qu’il veut, ne fait rien que de juste.

Voilà ce qu’avant moi le grand Paul a prêché,

Ce que j’ose après lui bégayer dans la chaire.

Heureux si j’en étais moi-même bien touché.

Si c’est là, mon Très Révérend Père,

Un crime, une hérésie, un malheur, un péché,

Je suis criminel hérétique,

Malheureux pécheur endurci.

A peine achève-t-il que comme frénétique

Tellier pousse dans l’air un effroyable cri.

Quoi ! dit-il, écumant de rage et de dépit,

J’aurais de Port-Royal détruit le monastère,

De l’hérétique Arnauld foudroyé les écrits,

Fait condamner Quesnel à Gap, à La Rochelle,

Malgré le béat de Paris,

Par L’Escure à Luçon, plein d’ardeur et de zèle,

Aidé de Martineau15 , soutenu de Doucin,

Dont l’éloquence respectable

Nous a découvert le venin,

Que depuis quarante ans ce livre abominable,

Sans qu’on s’en aperçut, nourrissait dans son sein,

Et tout ce travail serait vain ?

Et qui saurait sans eux que le pur jansénisme,

Pire cent fois que l’athéisme,

Dans ses réflexions dont maints sots sont touchés,

Sous des dehors pieux en ce lieu fut lâché ?

Sans cette heureuse découverte

Les chrétiens abusés couraient tous à leur perte,

Tant il est vrai que Dieu découvre aux ignorants

Des mystères qu’il cache aux yeux des plus savants.

Après ce que j’ai fait, peut-on avoir l’audace

De venir prêcher que la grâce

Est un céleste don, nécessaire, efficace,

Que Dieu quand il lui plaît, peut d’un cœur révolté

Par son soufle divin changer la volonté ;

Qu’ayant terrassé Paul, quand il veut, il terrasse

Le vain orgueil du cœur humain,

Qu’il tient tous nos cœurs dans sa main,

Qu’il en est le souverain maître,

Qu’il nous choisit avant de naître ;

Que par un pur effet de sa tendre amitié,

De l’un de nous il a pitié,

Tandis que par justice il abandonne l’autre.

Je sais bien que certain apôtre

En son temps tenait tels discours,

Mais dans un temps comme le nôtre

Il pourrait à Quimper aller finir ses jours

S’il tenait ce même langage.

Oui, j’en jure par Loyola,

Vous jugerez après cela

À quoi ce grand serment m’engage.

Il n’eût jamais fini, de fureur agité,

Si le bon Père La Ferté

N’eût, d’un air doux, modeste et sage,

Interrompu cet emporté.

Pardonnez-moi la liberté,

Dit-il, au fougueux personnage,

Souvent en voulant fuir les dogmes de Calvin

On tombe dans ceux de Pélage.

Pour éviter l’erreur, suivons saint Augustin.

Saint Augustin, reprit Tellier dans sa furie,

Bon Dieu, mêlez-vous, je vous prie,

D’aller apprendre vos sermons.

Vous avez oublié, je pense,

Qu’en foudroyant le Testament de Mons,

J’ai méprisé tous ces grands noms,

Paul, Augustin, Prosper, Fulgence

Et tous les autres vieux auteurs,

Que de Jansénius la malheureuse engeance

Regarde comme des docteurs,

Appuis de ses vieilles erreurs.

Allez prêcher aux harengères

La faible autorité des Pères ;

Ce n’en est pas une pour moi ;

Ils ne sont pas la règle de ma foi ;

Ils ont été ce que nous sommes ;

Ils ont pu se tromper comme les autres hommes

Et se sont trompés bien souvent.

Autant en emporte le vent.

A cet effroyable langage,

Plein d’horreur et d’impiété,

Eh quoi, répliqua La Ferté,

Sont-ce pas eux qui, d’âge en âge,

Ont porté jusqu’à nous, sans ombre et sans nuage,

Le grand jour de la vérité ?

Et n’est-ce pas par eux que les plus saints conciles

Des dogmes les plus difficiles

Ont débrouillé l’obscurité ?

N’est-ce point par eux que Carthage

A terrassé Céleste et condamné Pélage ?

Pour démarquer la fausseté

De l’hérésie encore naissante,

Les Pères assemblés à Trente

De Paul et d’Augustin n’ont-ils pas emprunté

L’inébranlable autorité ?

Ont-ils dit que la liberté

Était maîtresse de la grâce,

Qu’elle la rendait à son gré

Tantôt impuissante et tantôt efficace ?

Ils ont dit ce qu’ils ont voulu,

Interrompit Tellier d’un ton fort résolu,

De ces autorités c’est en vain qu’on se pare.

Ont-ils connu la vérité,

Ont-ils su définir la grâce ?

Je soutiens, moi, que l’efficacité

Dépend de notre volonté.

Ajoutez, s’il vous plaît, répliqua La Ferté,

Que c’est Dieu seul qui la prépare.

Sans lui la volonté s’égare,

Elle le porte au mal, loin de courir au bien,

Sans la grâce l’homme n’est rien ;

Ce n’est qu’un aveugle sans guide,

Un cheval sans mors et sans bride,

Un vaisseau sans pilote à la merci des vents.

Tous nos projets sans lui sont impuissants.

Une âme abandonnée à sa propre faiblesse

Chancelle, s’égare, se blesse,

Et fait autant de chutes que de pas,

Et si Dieu ne la soutient pas

A tous moments le pied lui glisse

Et tombe dans le précipice.

C’est ce qu’en cent endroits enseigne saint Thomas.

Ma foi, reprit Tellier, en voici bien d’une autre,

Croyez-vous qu’on fait plus de cas

D’un jacobin que d’un apôtre ?

La plaisante autorité !

Plaisante ? reprit La Ferté,

Le sage fondateur de la Société

N’avait pas l’humeur si chagrine,

Lui qui, par un décret, de nous peu respecté,

Veut que nos professeurs enseignent sa doctrine.

Mais sans nous écarter dans nos digressions,

Que répondre aux objections

Dont se sert le divin apôtre,

Lorsqu’il a dit, pour montrer aux Romains

Que c’est Dieu seul qui tient notre cœur en ses mains,

Qu’il prend l’un et qu’il laisse l’autre ?

Qui pourra se plaindre de Dieu,

Ajoute-t-il en même lieu,

Si, pour faire voir sa puissance

Et sa juste indignation,

Il supporte avec patience

Des vases préparés pour la perdition,

Pendant qu’il veut faire paraître

Le trésor de sa grâce en ceux qu’il a choisis,

Longtemps même avant que de naître,

Pour régner sur le trône où lui-même est assis ?

A cette terrible parole

Que répondront Champflour, L’Escure et Malissoles16 ,

Fleuriau17 , Bargède18 , Madot19 et Chancel, et Bissy

Et les soixante bonnes têtes ?

Si l’on en croit au moindre coup d’œil, [ill.]

À foudroyer Quesnel et ses appprobateurs,

Deux saints prélats et cinq docteurs.

Encore un mot ; quand Paul dans l’Église naissante

Prêche la guerre et la terreur,

Les compagnons de sa fureur

Sentent-ils au fond de leur cœur

L’heureuse impression de cette voix puissante

Qui, n’appelant que lui, fait d’un persécuteur

Un vase plein de grâce, un apôtre, un pasteur,

Et dans l’égarement funeste

Ne retirant que Paul, laisse tout le reste

De ses jugements souverains.

Faut-il que Dieu nous rende compte ?

Rougissons, vous et moi, de honte

D’être si faibles et si vains.

A parler franchement, c’est notre jalousie

Qui trouve dans Quesnel l’invincible hérésie

Que nous seuls savons trouver.

Mais s’agit-il de la prouver,

Nos braves champions pâlissent.

La seule chose en quoi Quesnel

Sans contredit est criminel,

C’est de n’avoir pas dit que quelqu’un de nos pères

Fût l’auteur de ses commentaires.

Nous aurions tous, en vers, en prose,

D’écrits à sa louange inondé l’univers,

Fait son éloge magnifique ;

Il ne serait pas tel qu’il est,

L’ouvrage serait canonique,

Car nous savons quand il nous plaît,

Changer un saint en hérétique

Et notre adroite politique

Sait à la vérité préférer l’intérêt.

Eh quoi, pour lui Quesnel aura la voix publique.

En foule chez Pralard20 on courra tous les jours.

Tandis que chez Josse21 , Bouhours

Depuis plus de vingt ans gardera la boutique

Au fond d’un magasin plus froid et plus reclus

Que Virginie et Régulus.

Ne souffrons point un tel outrage,

Si l’auteur nous échappe, écrasons-en l’ouvrage.

Mais n’allons pas étourdiment

Opposer à Quesnel ce Nouveau Testament

De notre père Lallemand

Dont on voit déjà dans les rues

Cinq ou six feuilles répandues.

Intriguons beaucoup, parlons peu

Et surtout gardons-nous d’écrire.

On voit que le public, par notre propre aveu,

Ne s’empresse guère à nous lire ;

Une lettre de Philippeaux

Vaut cent fois plus que nos ouvrages

Dont les souris rongent les pages,

Comme du mandement de Meaux

Dont le style ennuyeux rebute ;

Les lettres de cachet abrègent la dispute.

Envoyez-moi ces gens à Quimper-Corentin

Commenter leur saint Augustin,

Ou pour faire encore mieux, pratiquez la méthode

Dont on vient d’inventer la mode :

Au lieu d’écouter les raisons

Dont la force entre nous souvent nous incommode,

Faites abattre leurs maisons.

Nous naissons tous le casque en tête.

Il nous serait honteux que pour toute conquête

Nous n’eussions fait raser qu’un misérable lieu

Qui n’était tout au plus soutenu que de Dieu.

Noailles ne nous aime guère,

Il est de Port-Royal le secret protecteur,

Et quoiqu’il en fasse un mystère,

Janséniste au fond de son cœur.

Le bon coup, si nous pouvions faire

De son palais archiépiscopal

Ce qu’on a fait de Port-Royal.

Il est vrai, ce dessein est un peu téméraire,

Mais est-ce le premier que la Société

Aurait heureusement tenté ?

Dût-elle servir de victime

Au Parlement entier contre nous irrité,

Jouvency22 ferait voir à la postérité

Que souvent ce n’est pas un crime

Qu’une heureuse témérité.

A ce discours railleur, le Très Révérend Père

Était sur La Ferté tout prêt à se lancer,

Le regardait déjà d’un œil plein de colère

Quand le portier vint annoncer

Qu’une cohue épiscopale

Attend depuis un fort long temps

Ce Révérend Père en la salle

Pour corriger cinq ou six mandements

Que ces Nosseigneurs ont fait faire

Par le plus docte secrétaire

Du charnier des Saints-Innocents.

A cette agréable nouvelle

Le Tellier reprend tous ses sens,

Et quoiqu’encore en feu met fin à la querelle,

S’ajuste, se compose et part

Avec l’air et la bonne grâce

D’un vieux régent qui sort de classe

Et lance aux deux tenants un sinistre

Dont le couple aguerri méprise la menace,

Puis, se radoucissant, dit d’un ton goguenard :

Je pars vendredi pour Versailles.

C’est là qu’on décidera

Qui cédera

Ou de Tellier ou de Noailles.

  • 1Le Père de la Rue, jésuite, qui garda un dépôt au préjudice des héritiers et en fit bâtir leur maison de Pontoise.
  • 2 Le cardinal de Tournon, assassiné par les jésuites, au dire des jansénistes.
  • 3 Parlant au P. La Rue (M.)
  • 4 Jésuite de Paris, parent du secrétaire d’Etat et habile prédicateur, contemporain du Père de la Rue. (M.)
  • 5 Autre jésuite, auteur du système de ces pères sur la grâce (M.).
  • 6 Son prédécesseur dans les fonctions de confesseur du Roi (M.)
  • 7 Archevêque de Paris de ce moment. (M.)
  • 8 Evêque de La Rochelle. (M.)
  • 9 Jean-François de l’Escure de Valderi. (M.)
  • 10 Evêque de Gap. (M.)
  • 11 Jésuite si bon ami de M. de Gap qu’on dit qu’il lui faisait ses mandements et autres pièces (M.)
  • 12 Nom feint d’une faculté de théologie que les jansénistes ont placée dans les confins des diocèses de Luçon et de La Rochelle, fameuse par l’ignorance de ses docteurs qui prétendent tous être molinistes, qu’ils ont rendus ridicules dans leurs écrits (M.).
  • 13 Erreur de Pélage qu’on a voulu attribuer aux jésuites (M.).
  • 14 Raisons et comparaisons dont les jansénistes se servent pour élever le pouvoir de la grâce et établir leur système (M.).
  • 15 Jésuite, confesseur de feu M. le duc de Bourgogne (M.)
  • 16 Noms des évêques de Gap, Luçon et La Rochelle (M.).
  • 17 Louis Gaston Fleuriau, évêque d’Orléans (M.)
  • 18 Edouard de Bargède, évêque de Nevers (M.)
  • 19 François Madot, évêque de Châlons-sur-Saône (M.).
  • 20 Fameux libraire de Paris qui vendait les nouveautés touchant Quesnel (M.).
  • 21 Autre libraire qui vendait le Nouveau Testament traduit en français par le P. Bouhours (M.).
  • 22 Fameux jésuite de Paris, qui a composé l’histoire de la Compagnie et à qui a échappé quelques paroles trop libres et offensantes contre le Parlement de Paris en parlant de la sortie des jésuites de France et de la mort du père Guignard, ce qui a donné lieu à cette cour souveraine de défendre le débit de ce livre et de le faire supprimer, affaire qui eût été beaucoup plus loin si le roi n’eût fait cesser toutes les poursuites et n’eût obligé les parties de s’accommmoder en ordonnant aux jésuites de faire des excuses à cet auguste sénat et de changer ces endroits dans une nouvelle édition (M.).

Numéro
$4600


Année
1712 (Maurepas) 1715




Références

Clairambault, F.Fr.12695, p.157-60 imprimé - Maurepas, F.Fr.12627, p.143-58 - F.Fr.12500, p.299 - F.Fr.12800, p.224-40 - Arsenal 2935, f°114v-118r - Arsenal 2976, p.94-111 - Arsenal 3131, p.100-07 - Arsenal 3134, f°136r-142v - Avignon BM, MS 1221, p.455-64 - Pièces libres de M. Ferrand (Londres, 1738) éd. de 1747, p.161-179


Notes

Débat théologique sur la grâce à propos d'écrits des évêques de Gap, Luçon et La Rochelle.