Chanson sur le père Le Tellier
Chanson sur le père Le Tellier
Notre archevêque a le dessus ;
Le Tellier, vos soins sont superflus
Après une défaite, hé bien,
Il faut battre retraite, vous m'entendez bien.
Tyran de la religion,
Que sert votre prédiction ?
Le destin plus propice, hé bien,
Confond votre malice, vous m'entendez bien.
Mais l'on est trop intéressé
A punir votre cruauté
Que bientôt la Bastille, hé bien,
Soit votre domicile, vous m'entendez bien.
C'est le monstre d'iniquité
Où vous devez être enfermé.
Vos plus affreux supplices, hé bien,
Vont faire nos délices, vous m'entendez bien.
Tant de malheureux innocents
Qui gémissent depuis longtemps
Sortent de l'esclavage, hé bien,
Où les mit votre rage, vous m'entendez bien.
Le Tellier a vu qu'au conseil
Le crédit trouve son écueil
Ainsi finit la gloire, hé bien,
De la cohorte noire, vous m'entendez bien.
Clairambault, F.Fr.12695, p.719-720 - Maurepas, F.Fr.12628, p.157-58 - F.Fr.12500,p.50-51 - F.Fr.12796, f°2 -F.Fr.15159, f°45 - NAF.9184, p.227-28 - Arsenal 2961, p.235-36 (manquent les deux dernières strophes)