Les Jésuitiques
Les jésuitiques, enrichies de notes curieuses pour servir à l’intelligence de cet ouvrage, A Rome, aux dépens du Général, 1761. 40 p. in-121
Préface
Le coloris des Philippiques nous a paru propre à faire la peinture des hommes cruels que le parlement vient de flétrir. Nous n’osons toutefois nous flatter des talents dont La Grange abusa pour noircir la mémoire d’un Prince auguste, le plus beau génie de son siècle. Nous savons qu’il ne faut que des couleurs grossières pour peindre des crapauds, des lézards, et Blaise-Catherine Fréron de Quimper-Corentin2 . Nous avons suivi dans cette pièce l’histoire de cette Société. L’Etat ne peut nous faire un crime de peindre des hommes contraires à sa constitution, et qui ont si souvent troublé son repos. Un Ordre diffamé par la justice ne peut décemment se plaindre. L’abbé de la Coste attaché à son poteau, n‘avait aucun droit de se récrier sur les gentillesses que les passants lui distribuaient. Tout ce qui embarrasse sur cette production, c’est de savoir avec Candide, ce qu’en dira le Journal de Trévoux.
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Première Jésuitique
Quamquam animus meminisse horret luctuque refugit
Incipiam… Virg. En. 2
ODE
Quel être éclairé vous inspire,
Protecteurs de la vérité ?
Enfin donc votre main déchire
Le bandeau de l’iniquité3 .
Enfin un conseil redoutable
Contre une secte détestable
Pour nous se déclare aujourd’hui ;
Qu’importe qu’on la préconise,
Ou qu’un parti la favorise,
Le parlement est notre appui.
Thémis pour l’honneur de la France
Brave ces monstres indomptés
Et fait éclater sa vengeance
Contre des tyrans révoltés.
Il faut que ton courroux sévère4
Réprime leur audace altière ;
Mais c’est trop peu de les punir,
Il faut, au moment qu’il s’échappe
Que le même coup qui les frappe
Puisse encore les anéantir.
Je vois l’appareil formidable
Qui va dévoiler à jamais
L’enchaînement inexplicable
De leurs ambitieux forfaits5 .
Près du trône de la prudence
Je vois le glaive et la balance,
Je vois ces monstres confondus.
Malgré la faveur et l’intrigue,
Thémis pèse aux yeux de la brigue
Leurs crimes au poids des vertus.
Tremblez, mortels vains et perfides,
De Dieu les décrets éternels
Dévoilent vos cœurs homicides
Aux yeux du reste des mortels.
Oui, la divine Providence
N’avait suspendu sa vengeance
Que sous l’espoir du repentir ;
Pour flétrir votre orgueil extrême
Dieu doit de sa bonté suprême
Effacer jusqu’au souvenir.
race perverse et maudite,
Notre faible crédulité
Couvrait votre zèle hypocrite
Du manteau de la piété.
Les trahisons et les parjures
Allaitaient vos âmes impures ;
Le crime en son rapide essor
Part de vos bouches empestées
Et de vos mains ensanglantées,
Le poignard sanglant fume encor.
Guignard de son affreux système6
Recueille les sinistres fruits ;
Un monstre né dans Angoulème
Frappe le plus grand des Henris.
Mariana dans son histoire7
Met sur le trône de la gloire
Ces téméraires assassins
Et sa dangereuse éloquence
Veut prouver que Clément en France
Mérita les honneurs divins.
Dans la chaire de l’injustice,
J’entends leurs infâmes docteurs,
Leurs ouvrages , sources du vice,
Complètent leurs sombres horreurs.
Au sceptre enlevant la puissance
De la plus juste obéissance
Ils ont brisé le tendre vœu :
Que coûte-t-il à ces coupables
S’ils ont dans leurs erreurs blâmables
Dispensé l’homme d’aimer Dieu ?
D’une si fatale doctrine
Quels seront les tristes effets ?
On y puisera l’origine
Des plus exécrables forfaits.
De cette école meurtrière
Une cohorte sanguinaire
Sortira le fer à la main,
Et déployant avec licence
L’étendard de l’indépendance
Infestera le genre humain.
Tels sortis d’une pépinière
On voit de jeunes arbrisseaux
Couvrir toute la terre entière
Sous l’épaisseur de leurs rameaux :
Ou telle à l’ombre du mystère
Sortit une troupe guerrière
Qu’un cheval fameux recéla,
Tels comme l’airain de son moule
On verra les crimes en foule
Sortir des flancs de Loyola8 .
vous tous à qui la nature
Doit inspirer des sentiments,
Vous dont une âme noble et pure
Doit diriger les mouvements,
Pourriez-vous voir d’un oeil de glace
Le danger pressant qui menace
Les fruits de vos chastes amours ?
Ah ! puisqu’il en est temps encore
Ecartez même avant l’aurore
Ce qui ternira leurs beaux jours ;
Mais de cette école assassine
Ne craignons plus l’iniquité ;
Le mal coupé dans sa racine
Nous rend notre sécurité.
Thémis par un arrêt notable
A de cette hydre insurmontable
Enchaîné la férocité ;
Et malgré sa vengeance ardente,
Sa fureur, sa rage impuissante
Gémira dans l’obscurité.
II. Jésuitique
Monstrum horrendum, informe, ingens, cui lumen ademptum. Virg. En. 9
Ode
Toi qui de l’heureuse Aganippe
Troubla jadis les claires eaux,
Toi que la haine pour Philippe
Arma de ses pâles flambeaux,
Viens, La Grange, prête à mes rimes
Ces crayons, ces touches sublimes,
Dont la rage a peint tes noirceurs ;
Ta main flétrit un prince auguste.
Un sujet plus noir et plus juste
Illustrera mieux tes fureurs ;
Un peuple de géants horribles
Sorti des flancs de Pélion,
Que l’Enfer dans ses feux terribles
Nourrit du sang de Géryon,
Sous l’étendard des Euménides,
Déployaient cent bras homicides
Aux forfaits dès longtemps instruits.
Ah ! Thémis, dans tes mains puissantes
Brise leurs armes menaçantes
Pour sauver les jours de Louis.
Ah ! si je pouvais sans alarmes
Retracer ce jour effrayant,
Où le tendre objet de nos larmes
Tombait sous le fer menaçant…
Non, dans leurs fureurs implacables
Rien n’est sacré pour ces coupables,
Leur bras n’est jamais raccourci,
Et lorsqu’il manqua sa victime,
Plus ferme dans un double crime9
Il perça le sein de Henri.
Ouvrons les fastes de l’histoire,
Interrogeons tous les climats,
Je vois le Temple de Mémoire
Flétri par leurs assassinats.
Crains Albion10 pour ton monarque
J’aperçois de l’affreuse parque
Les artifices combinés :
Les feux meurtriers du salpêtre
Vont engloutir avec ton maître
Tes protecteurs infortunés.
Dans les noirs desseins d’Asmodée,
Ces monstres sont anéantis
Dans l’art terrible de Médée,
Leurs cœurs d’airain sont aguerris.
Jamais les parques infidèles
Pour seconder leurs mains cruelles
Ne se trouvèrent en défaut,
Sous leurs coups Rastignac11 succombe,
Et je vois entrer dans la tombe
Maillard et la Rochefoucauld12 .
Du poison le lâche artifice
Sert trop lentement leurs noirceurs,
La flamme à leurs vœux plus propice
Sert plus promptement leurs fureurs.
Dans la nuit quel fanal m’éclaire ?
Quelle est cette affreuse lumière
Qui vient effrayer l’horizon ?
Jour plus affreux que les ténèbres,
J’aperçois vos flammes funèbres
Brûler le palais de Luçon13 .
Dieu ! quel spectacle m’intimide ?
Est-ce l’image du chaos ?
Les flots dans leur fureur rapide
Semblent lutter contre les flots.
La nuit paraît, lamort avance,
L’aquilon fougeux la devance,
Les éléments sont confondus ;
Au sein des ruines fumantes
J’entends les foudres menaçantes,
Et déjà Lisbonne n’est plus.
Chute sensible de Lisbonne,
Vous êtes le signal affreux
Du crime qui doit sur le trône
Frapper un prince généreux.
Le Tage effrayé pour ses maîtres
Reculait à l’aspect des traîtres,
Tandis que la terre en effroi
Sentant sous ses voûtes profondes
Soulever le vent et les ondes
Tremblait avec eux pour leur Roi.
Il est temps que leur nom périsse ;
Frappons ces monstres dangereux ;
Qu’au Midi l’Occident s’unisse,
Que tout se déchaîne contr’eux ;
Que le feu brûlant de Sodome
Lancé de la main d’Eurimone,
Seconde nos justes transports.
Que les vents emportent leur cendre,
Que la foudre aille les répandre
Sur l’affreux rivage des morts.
Brisons les coupables reliques
De ces audacieux mortels ;
Broyons dans les tombeaux antiques
Les os de ces monstres cruels ;
Sans ce soin, sous une autre aurore,
L’univers reverrait encore
Ce que Cadmus vit autrefois ;
Un peuple d’assassins renaître,
Le Français craindrait pour son Maître,
Et les nations pour leurs rois.
Toi qui dans ta juste colère
Sur le front pâle de Caïn,
Traça du sang sacré d’un frère
La caractère d’assassin :
Viens marquer ces hommes coupables
Du sceau de ces feux redoutables
Aux Sodomites réservés.
Sans doute quand tes mains terribles
Formaient les abîmes horribles
Tu songeais à ces réprouvés.
III. Jésuitique
Tantum religio potuit suadere malorum ! Lucr.
Fille des cieux, vérité sainte,
Descend du céleste séjour,
Viens ranimer ta flamme éteinte,
Fais-la briller dans tout son jour.
C’est ici que loin du mystère
Il me faut aux yeux de la terre,
Peindre les ennemis des cieux ;
Un seul rayon de ta lumière
Fera rentrer dans la poussière
Tous ces géants audacieux.
Viens encore, O fille immortelle !
Suppôt de la divinité,
Prêter une force nouvelle
Aux crayons de la vérité.
Pour la gloire de ton Eglise,
Viens, Dieu puissant, et favorise
Le zèle dont je suis épris :
Contre des titans méprisables,
Lance tes carreaux redoutables
Et venge-toi de leurs mépris.
Que vois-je, ô trahison horrible !
Ministres d’un Dieu de bonté,
Vous levez l’étendard terrible
De la plus lâche impiété.
De Jésus, compagnons perfides,
Vous lancez vos erreurs rapides
Sous les auspices du Démon ;
D’une commune intelligence
J’aperçois l’Arche d’alliance
Près de l’idole de Dagon.
Mais quel mélange sacrilège
D’erreurs, de superstition ?
J’aperçois tomber dans leur piège
Une facile Nation.
Avec l’horreur du Paganisme
Les débris du Christianisme
Dans leur culte sont confondus14 ;
Et cette race pervertie
Unit dans son idolâtrie
Jésus-Christ et Confucius.
Poursuivez, monstres détestables,
Le cours de vos impiétés ;
Mettez par des traits exécrables
Le comble à vos iniquités.
Dans votre barbare injustice
A prix d’argent livrez au vice
Les partisans de la vertu ;
Bref, écartez de votre zèle
Les âmes du sentier fidèle
Que vous-mêmes avez perdus.
Mais un ministre apostolique,
Digne de ses prédécesseurs15 ,
Vient approfondir la pratique
Qu’observent cent mauvais pasteurs.
Dans son ardeur infructueuse,
D’une doctrine dangereuse,
Examinateur scrupuleux,
Lui-même il vient forger sa chaîne,
Et devient l’objet de leur haine,
Dès qu’il ne pense point comme eux.
Quel excès d’horreur et de crime !
Un patriarche vertueux
De leur rage triste victime
Gémit dans un exil honteux16 .
Du Dieu que le globe révère
Sur l’un et l’autre hémisphère
Je reconnais les ennemis ;
Dans cet état de dépendance,
Maillard, vous fites pénitence
Des crimes qu’ils avaient commis.
vous, successeurs de saint Pierre,
Pouvez-vous encore retenir
Les traits que d’une main sévère
L’équité doit faire partir !
Par cette désobéissance,
On se soustrait à la puissance
Dont le Ciel vous avait fait don ;
Dans cette triste circonstance,
Vous fûtes malgré l’exigence
Plus Clément d’effet que de nom.
Cependant des pasteurs fidèles17 ,
Vrais défenseurs de notre Foi,
Cèdent sous les coups des rebelles
Qui leur ont imposé la loi.
D’une pratique condamnable,
L’exécution punissable
S’observe avec sécurité :
Et la volonté d’un seul homme
Sur les décrets sacrés de Rome
Triomphe avec impunité.
Religion sainte et terrible,
Au flambeau de la vérité
Détourne le piège invisible
Qu’on tend à ta fragilité.
Eclaire-nous de ta sagesse,
Répands la coupe enchanteresse
Du poison subtil de l’erreur :
Loyola changeant tes maximes
Prétend nous mener par des crimes
Dans le temple du vrai bonheur.
Toi dont nous chantons la mémoire,
Honneur des pontifes romains,
Benoît18 , du séjour de la gloire
Daigne veiller sur nos destins.
Soutiens l’Eglise militante,
Défends-là, rends-la triomphante,
Confonds ces monstres odieux ;
Dans le Ciel prends encor la foudre,
Descends et viens réduire en poudre
Ces hommes vains et glorieux.
IV Jésuitique
Infandum regina jubes renovare dolorem,
Trojanas ut opes et lamentabile regnum
Erurerint Danai. Virg. Aen. 2.
Sous l’astre heureux de la Cadière
Je voyais triompher Vénus
Dans les bras du Dieu de Cythère,
Girard19 corrigeait leurs statuts
La nature plus efficace
Allait dans l’empire d’Ignace
Amener les jeux et les ris ;
Mais ces monstres que rien ne dompte,
Aux pieds des autels d’Amathonte,
Foulent les myrthes de Cypris.
Grâces, déesses immortelles,
Sceptre divin de la beauté
Qui dompez les cœurs infidèles
Au sein de la félicité.
Ces cruels en prenant les armes
Contre l’empire de vos charmes
Vont offir leurs vœux renaissants
Aux Dieux de Rome et de Florence
Sur un autel où la décence
N’a jamais vu fumer l’encens.
L’enfant de Paphos est aimable,
C’est un Dieu tendre et bienfaisant ;
L’ambition insatiable
Est le partage du tyran :
Sous les drapeaux de l’avarice,
Mercure à leurs désirs propice
Leur trace un chemin sur les flots :
Je les vois marcher sur les ondes,
Et chargés de l’or des deux mondes20 ,
Thétis gémit sous leurs vaisseaux.
Est-ce la folie ou le crime ?
Est-ce le sort capricieux
Qui forge un sceptre illégitime
Et qui dresse un trône pour eux ?
Un peuple soumis l’environne,
Le Mandarin au pied du trône
D’un cyclope reçoit les lois ;
crime ! ô fortune subite !
Sur le front hideux d’un Jésuite
J’aperçois le bandeau des Rois.
Régnez avec intolérance,
Gouvernez l’imbécillité ;
D’un peuple encore dans l’ignorance
Abusez la crédulité.
Nicolas, méritez la gloire
D’être un jour placé dans l’histoire
Entre Marius et Sylla :
Votre règne, dès son aurore,
Paraît nous annoncer encore
Les fureurs de Caligula.
Jamais ils n’ont dans la Scythie
Bravant la rigueur des glaçons,
Annoncé l’éternelle vie
A l’ignorance des Lapons.
Ces provinces sont trop stériles,
Ils cherchent les rives fertiles,
Les palais somptueux des Rois ;
Dans l’Inde où règne l’abondance,
Ils plantent l’or et l’espérance
Au pied de l’arbre de la croix.
Seigneurs, ces docteurs sacrilèges
Ont souillé tes temples divins ;
Leur malice a dressé des pièges
A la simplicité des saints ;
autour des croissants de Byzance
la croix brille avec l’indécence
sur les autels de l’Uraguai,
comme Judas, ce peuple immonde
a vendu le sauveur du monde
aux idoles du Paraguai21 .
Leurs mains ont élargi la route
Des sentiers de l’Eternité ;
Du Paradis ils ont sans doute
Rajusté le chemin gâté.
Leur doctrine étourdit le vice,
Leur zèle flatte l’injustice,
Et sous le vizir Richelieu,
On entendait leur bienveillance
Assurer que son Eminence
N’avait jamais offensé Dieu22 .
Trompette, organe de la gloire,
J’entends de vos sons audacieux :
Quoi ! les lauriers de la victoire
Ceindront-ils ces fronts odieux ?
Vêtu du sombre habit d’Ignace,
Mars encourage leur audace,
Bellone conduit leurs vainqueurs ;
L’airain tonne ; déjà ces traîtres
Contre les armes de leurs maîtres
Lancent les traits de leurs fureurs23 .
Ainsi l’on vit en Thessalie
Les Géants combattant les Dieux,
Dans les transports de leur furie
Lancer les rochers vers les Cieux.
Quoi ! le Portugal sans défense,
Le fier Espagnol sans vengeance,
Verront insulter leurs drapeaux ?
Rois puissants, vengez vos querelles,
Et du sang affreux des rebelles
Rougissez la terre et les eaux.
Seigneur, écrase l’injustice,
Fais triompher la vérité ;
Confonds le mensonge et le vice,
Et punis leur témérité.
Voici le jour de la colère,
Viens confondre aux yeux de la terre
Ce peuple odieux et proscrit ;
Lance tes foudres redoutables,
Tes mains n’ont point sur ces coupables
Gravé le sceau de Jésus-Christ.
Venez, Amour de la patrie,
Venez de vos brillantes fleurs
Couronner la tête chérie
De nos illustres Sénateurs.
La joie éclate dans la France,
Tout bénit leur intelligence ;
Bientôt leurs décrets glorieux,
Dans un cartouche de lumière,
Pour dessiller la terre entière
Vont être placés dans les cieux.
Pardonnez si dans mon ivresse
J’ai pris des crayons si brûlants,
Le Styx m’a servi de Permesse,
Je chantai ses noirs habitants ;
La tranquillité des provinces ,
Les jours précieux de nos princes,
Animaient mes pinceaux hardis ;
Il fallait changer la peinture ;
Ces monstres sont dans la nature
Les seuls qui n’aiment point LOUIS.
- 1Nous avons de La Grange-Chancel, auteur de plusieurs tragédies, des odes connues sous le nom de Philippiques, qu’il composa dans le temps de la Régence, contre Philippe, duc d’Orléans, régent du royaume. Ces odes n’ont jamais été imprimées à ce que je crois ; mais elles se trouvent dans le portefeuille de tous les curieux. A leur imitation on vient d’imprimer des Jésuitiques contre les bons pères auxquels le Parlement ne veut plus permettre de porter le nom de jésuites. L’auteur ignoré des Jésuitiques les hait aussi bien cordialement que La Grange détestait M. le Régent ; mais il s’en faut bien qu’il ait la verve de l’auteur des Philipiques. Aussi les Jésuitiques ne sont qu’un recueil d’injures et de platitudes qui personne n’a voulu regarder, quoiqu’on ait fait à l’auteur l’honneur de les supprimer. (CLG, éd. Tourneux, IV,471)
- 2sont les noms de baptême du Corsaire qui fait l’Année littéraire ; il fut jadis de la Compagnie de Jésus.
- 3 Le 2 août 1761 a paru une déclaration du Roi, qui ordonne que dans six mois, pour tout délai, les Supérieurs de chaque maison de la Société de Jésus, seront tenus de remettre au greffe du conseil les titres de leur établissemnt en France, et qui ordonne que pendant un an, à compter du jour de l’enregistrement, il ne pourra être rien statué définitivement, ni provisoirement sur l’institut, coutume et établissement de ladite Société.
Du 6 août, Arrêt de la Cour, qui ordonne que les Jésuites remettront dans trois jours au greffe de la Cour un exemplaire imprimé des Constitutions de leur Société, notamment de l’édition de Prague en 1757, et qui condamne lesdites Constitutions comme attentatoires à l’autorité de l’Eglise, à celle des Conciles généraux et particuliers, à celle du Saint Siège, et de tous les supérieurs ecclésiastiques et à celle des souverains et pour autres causes plus amplement énoncées audit Arrêt.
Autre du même jour qui, vérification faite des ouvrages de ladite Société, en condamne 33 à être lacérés et brûlés par la main du bourreau, et qui en outre fait défense, 1°. De recevoir des novices, même étrangers. 2°. De continuer les leçons publiques, à compter du premier octobre prochain pour les collèges de Paris, et du ressort de la Cour ; et du premier avril 1761 pour les collèges situés hors du ressort de la Cour. 3°. Défense aux sujets de Sa Majesté de fréquenter lesdits Jésuites après l’expiration dudit délai. 4°. Qui ordonne aux parents, tuteurs, curateurs etc ; de retirer leurs enfants desdites maisons dans lesdits temps, comme bons et fidèles sujets du Roi, zélés pour sa conservation. 5°. Défense auxdits parents etc. d’envoyer les étudiants dans auune des écoles de la Société hors du ressort de la Cour et du Royaume, sous peine d’être réputés fauteurs de leur Doctrine impie, sacrilège, homicide, attentatoire à l’autorité et sûreté des Rois, et comme tels poursuivis, suivant la rigueur des ordonnances. 6°. Qui déclare les étudiants, dans lesdits collèges, incapables de prendre ni recevoir aucuns degrés dans les universités et de posséder aucune charge civile et municipale, offices et fonctions publiques. 7°. Défense à tout sujet de s’initier dans ladite Société, sous les peines portées en l’arrêt. 8°. Défense de s’assembler et d’avoir aucune communication avec lesdits Jésuites, sous les peines qu’il appartiendra. - 4 Le premier avis qui fut ouvert dans la séance du Parlement, fut de chasser lesdits Jésuites du royaume et de les obliger à vider les lieux sous trois jours.
- 5 Voyez l’Arrêt ci-devant.
- 6 Guignard, Jésuite, auteur d’un ouvrage qui dispensait les sujets de l’obéissance envers les souverains, fut pendu pour raison de ce, et pour avoir trempé dans la conspiration de Chastel. On a fait à ce sujet le quatrain suivant, placé au-dessous de son portrait : il fut pendu ce bienheureux Jésuite, / Et dans le Ciel où brille son mérite / Entre Clément, jean Chastel et Bondis, / Ne fait-il pas l’honneur du Paradis ! - Bondis était un auteur jésuite, en tout semblable à ses confrères.
- 7 Mariana, Jésuite, dans son livre exécrable, appelle Jacques Clément, aeternum Galliae decus, l’éternel honneur de la France : quelle abomination !
- 8 Ignace Loyola, fondateur des Jésuites. Sur la porte de l’église des Jésuites de Dôle en Franche-Comté, on voit la figure d’Ignace, avec cette inscription : successori Sancti Thomae, au successeur de S. Thomas. Les Francs-Comtois disent franchement que S. Ignace n’accepta cette commission que par bénéfice d’inventaire.
- 9 Henri IV fut manqué par J. Chastel et tué par Ravaillac.
- 10 En 1603 les Jésuites remplirent de poudre les caves qui étaient au-dessous de la chambre haute de Londres, à dessein de faire sauter, pour la plus grande gloire de Dieu, le Roi et le Parlement. En mémoire de cette conspiration qui échoua, on promène tous les ans dans les rues de Londres une figure d’osier, représentant le pape, que les Anglais croient injustement auteur de cette trahison ; la cérémonie se termine par la brûlure du pape.
- 11 M. de Rastignac, archevêque de Tours, mourut empoisonné pour avoir fait un mandement contre le livre du P. Pichon, Jésuite, qui s’est rétracté, dit l’abbé Coyer, avec toute l’humilité de son état.
- 12 La mort imprévue du cardinal de La Rochefoucauld a Fait soupçonner qu’il était mort du même accident.
Le cardinal Charles-Thomas Maillard de Tournon, patriarche d’Antioche et légat aposotolique en l’empire de la Chine, mourut prisonnier à Macao, le 8 juin 1710. La colique dont il mourut désigne visiblement la même cause. A la mort de ce cardinal, il parut une estampe où l’on représentait un jésuite près du cardinal mourant, lequel s’emparait de la barette avec cette inscription :
La dépouille de droit appartient au bourreau ; - 13 Le palais de Luçon fut brûlé par les Jésuites. Huit jours avant, un compagnon de Jésus l’avait anoncé, en menaçant M. de Verthamon. Le prophète était instruit, et la prophétie ne passa point pour miracle.
- 14 Le P. Mathieu Ricci entra en la Chine en 1584 et s’étudia pendant plusieurs années pour trouver les moyens d’allier les cérémonies chinoises avec les maximes de notre Foi… Les Jésuites autorisaient certaines superstittions en usage parmi les Malabares. Voici en quoi elles consistent. Ces peuples ramassent les excréments d’une vache, qu’ils honorent beaucoup, les font dessécher et après les avoir pulvérisées, ils les délayent comme de la peinture pour en faire diverses figures qu’ils mettent sur le front… Les Jésuites prétendaient qu’en abolissant cette pratique, la Religion serait abolie parmi les Malabares, ils ont en conséquence trouvé une invention assez agréable pour spiritualiser et sanctifier cette superstititon, c’était de bénir les excréments de cette vache, et en vertu de cette bénédiction ils permettaient à leurs néophytes de s’en barbouiller le front autant que bon leur semblait. C’est en conséquence de ces superstitions horribles que le cardinal de Tournon, légat apostolique en l’Empire de la Chine, écrivait à l’un des Révérends : Mon Père, quand les Démons seraient sortis de l’Enfer pour venir à Peking, ils n’auraient rien fait de pire contre la Religion et le Saint-Siège que ce qu’ont fait les Jésuites. Orais. Fun. Du card. De Tournon, pages 64, 65, 74.
- 15 Clément Onze, élevé au Souverain Pontificat, n’eut d’autre soin d’abord que d’approfondir la conduite des Missionnaires étrangers établis dans l’Empire de la Chine. En conséquence il députa en qualité de légat apostolique le cardinal de Tournon et qui arriva l’ann ée suivante à Peking. Id.
- 16 Le cardinal de Tournon, patriarche d’Antioche, fut exilé à Macao par ordre de l’Empereur, sur les avis que les Jésuites lui donnèrent. Arrivé en cette ville, il se vit aussitôt investi dans la maison qu’il occupa, et la haine des Jésuites fut poussée si loin que le grand vicaire de l’évêque de Macao jeta un interdit sur l’église des Augustins, et sur les Augustins eux-mêmes, pour avoir reçu le légat au son des cloches. Le cardinal éprouva toutes les horreurs imaginables, tant en sa personne qu’en la personne de ses secrétaires, chapelains, officiers et domestiques. Il fut réduit même à la disette et ressentit les désagréments de la plus affreuse captivité. Enfin, après trois ans d’exil et de persécutions, il fut attaqué d’une colique violente et mourut d’apoplexie, ou soit-disant, le 10 juin 1710, âgé de quarante-et-un ans et demi, martyr de la religion etdes Jésuites.
- 17 Les premiers qui éprouvèrent des mauvais traitements furent le P. Jean-Baptiste Moralès et son compagnon, dominicains, qui furent cruellement fouettés, mis au carcan et emprisonnés pour avoir condamné la maxime du P. Ricci, Jésuite. Les Franciscains furent aussi maltraités, ainsi que le catéchiste de M. le Patriarche et M. Appiani ; les missionnaires de différents ordres qui obéissaient au légat éprouvèrent le même sort.
- 18Benoît XIV, dernier pape, qui a illustré les lettres et le pontificat, avertit les rois d’Espagne et de Portugal de la conduite et de la révolte des Jésuites au Paraguay. Ce pape a condamné une partie de leur doctrine, et témoigna toujours une grande aversion pour la Société, mais la politique de la cour de Rome l’empêcha d’éclater.
- 19Girard n’était point sorcier, il était tout naturellement amoureux d’une jolie fille, cela peut fort bien être sans sortilège. Il mourut à Dôle ; toutes les filles, à ce que disent les Lettres édifiantes, allaient faire toucher leur rosaire aux prédieuses reliques du trépassé, pour accoucher plus heureusement. Ce bénit Père sera immortel dans l’histoire des faiblesses humaines, et la postérité admirera toujours les efforts glorieux qu’il a faits pour changer les Constitutions de son ordre
- 20 Les Jésuites font depuis longtemps le commerce avec grand succès. Le procès du P. la Valette est une preuve de leur crédit. Leurs démêlés avec lees apothicaires de Paris au sujet de la thériaque, de l’agnus castus, du populeum et vert-de-gris, prouvent que les Révérends cultivent tous les arts et font tous les métiers. Le commerce de la contrebande n’a point échappé à leur industrie. Les bénits Pères ont des boîtes de fer blanc enchassées dans leurs talons, où ils recèlent des diamants ; ils trompent par cette subtilité la vigilance des fermiers généraux et des commis du Grand Mogol. Plusieurs saisis in flagranti delicto, ont té pendus. Les Lettres édifiantes des missions étrangères, composées à Paris, ont mis ces bienheureux contrebandiers dans le martyrologe de la Société.
- 21 Nicolas I, Jésuite, Roi du Paraguai, fut choisi entre ses confrères pour avoir marché soixante-sept fois sur le crucifix au Japon,
- 22 Le confesseur du cardinal de Richelieu et les RR. PP. Jésuites assuraient que Son Eminence n’avait jamais commis de péchés véniels.
- 23 Les Jésuites firent tirer sur les troupes de Portugal et d’Espagne, le Bénit Père commandait l’armée ; le Frère Kotska Glatz Wenstorffkoulialsfy, Polonais qui faisait les fonctions du Frère Terrible, conduisait les gros canons. Le père Xavier Lorenos-Cantabisenes di Grimaldinos Corifina, Espagnol, portait la bannière de la Congrégation, où l’on voyait deux poignards en sautoir, avec cette devise :
Cruor undique et undique sanguis
Et de l’autre côté :
Le cœur d’un moine est du siècle de fer.
Le vieux père Richard Incaste osbal Deston, arrière-cousin tant du côté paternel que maternel du Père Ignace Volemarg Bricton Swalsmarke, Anglais, qui avait miné les caves de la chambre du Parlement était chargé des mines du camp, le P. Régis Van-der-Frughe de Wan-deer Oosen qui enseignait en Hollande les jeux de gobelet avec le faux Arnauld, commandait les troupes légères de Sa Majesté Paraguaise ; la droite était commandée par le P. Isaac Gribouville, Berrichon, parent du P. Berruyer ; il périt à la première décharge d’artillerie ; ce fut une perte réelle pour le christianisme et la Société ; il avait déjà mis, à l’imitation de son parent, la Genèse et le Deutéronome en Vaudevilles. Il comptait encore mettre tout S.Paul en Madrigaux, l’Apocalypse en épigrammes et faire un recueil de chansons divertissantes sur la mort et passion de N.S. L’aile gauche, où était le fort de la Cavalerie, était commandée par le P. Charles d’Asnières. Ce commandant avait fait un cours de langage de bêtes sous le P. Bougeant ; il entendait le jargon des vipères et des serpents comme son Despautère. Ces connaissances rendirent longtemps ses bataillons impénétrables aux efforts des Espagnols. Les chevaux qui entendaient les divers commandements se prêtèrent avec l’intelligence des Paragouins aux différentes évolutions militaires. Le R.P. périt dans cette journée et fut extrêmement regretté. Il était sur le point de faire imprimer, à l’imitatin du P. Pichon, un excellent ouvrage pour engager les filles du monde à la fréquente communion, sans les empêcher de faire leur métier à rideaux ouverts, excepté les jours de S.Ignace et de S. François Xavier, qu’elles devaient les tenir fermées. Ouvrage dédié aux Vierges de l’Opéra, etc.
La bataille commença à six heures du matin et dura jusqu’à six heures du soir. Nicolas I combattait en personne et fit des prodiges de valeur. La victoire fut longtemps indécise. Le Ciel à la fin se rangea du côté des gros canons. Les Jésuites perdirent la bataille. Les Espagnols mirent l’armée en déroute et tuèrent vingt-cinq mille Paragouins et cinquante-sept Jésuites de la première classe, sans compter les prisonniers et les blessés. On leur prit quatre-vingt-sept pièces de canon, trente-deux couleuvrines et trois obusiers. L’Oriflamme de la Congrégation fut enlevé ; on trouva dans les arsenaux seize mille poignards, quatre mille baönnettes, soixante mille barriques de poudre d’Angleterre et trois cents caisses de vert-de-gris.
La Société perdit en cette occasion nombre d’officiers distingués, parmi lesquels se sont trouvés les recommandables suivants.
Le P. Abraham Chaumeix, oncle utérin d’Abraham Chaumeix, zoïle de l’Encyclopédie, reçut un coup de feu dans l’estomac. Comme M. son neveu avait endormi tous les garçons perruquiers de Paris de ses productions antididerotiques, l’oncle était sur le point de metre au jour un ouvrage dans le même genre, pour les faire dormir toute l’année.
Le R.P.Palissot, cosuin germain de l’auteur dela farce des Philosophes, eut les deux bras et les deux cuisses emportées. Il aurait échappé à la mort s’il avait pu marcher à quatre pattes et se retirer de la mêlée ; il fut écrasé par ses chevaux. On trouva dans les poches de ses habits des provisions de laitue, de foin nouveau et de pissenlit.
Le P.Hardouin fut tué d’un coup de stylet ; il allait donner au public à l’imitation de son vieux cousin, l’ouvrage judicieux dans lequel il prouvait que l’histoire de Robert le Diable était celle de la guerre des Maccabées ; le serpent d’airain, le cheval de Troie ; et les églogues de Virgile, l’histore de la Sainte Vierge et de la Madeleine.
Le P. Boniface, ancien confesseur d’n Prince étranger, perdit le bras droit avec lequeil il donnait si aisément l’absolution et mourut de ses blessures. On fut touché de sa perte, qui entraînait avec elle celle d’un traité sur la fréquente absolution, avec un supplément d’indulgences plénières pour les rechutes.
Le P. Félix en faisant volte-face à l’ennemi reçut un coup de balle dans le voisinage de l’os sacrum. Ce Père était l’auteur d’un lire intitulé Le cure-dent des Jésuites, dédié au Seigneur Florentin.
Le R.P. César de Ferencourt reçut une blessure à la troisième côte et périt d’un coup de feu à la tête. Il étaitauteur d’un livre intitulé L’Abrégé de la vie des Rois. Ce Jésuite, le modèle de l’obéissance, étant dans les mains de son Général, comme un cadavre, comme un bâton dans celles d’un vieillard, ou comme le bâton de Jacob enre les mains d’un Joueur de gobelets.
Le Père Alexandre d’Argenville reçut un coup de pertuisane dans le cœur ; il était l’auteur d’un ouvrage intitulé, L’art de faire de l’or en convertissant les âmes et d’une brochure où il prouvait que son fondateur avait à Rome dans l’église de Sainte-Marie-Majeure les trois personnes de la Trinjté en corps et en âme, et que la femme possédée qu’il guérit, le fut par la vertu de ce vers de Virgile :
Speluncam Dido, dux et trojanus eamdem
La Reine et le Troyen dans la même caverne.
Le P. Du Plessis, qui était grand aumônier de l’armée, reçut un coup de feu à l’occiput ; on fut obligé de le faire trépaner ; au moment de l’opération, on vit sortir de sa tête, avec un bruit épouvantable, des farceurs, des arlequins, des parades et le miracle d’Arras.
Les Jésuites perdirent en cette occasion leurs bagages. On trouva dans leurs dépouilles les sceptre de fer de Nicolas I. Un supplément au système de Machiavel, des commissions secrètes du Général pour le P. Malagrida, et des projets parfaitement discutés pour l’établissement de l’Inquisition en France ; des ballots de sottises conre les vertus de M. Pâris ; le panégyrique de la S. Barthélémy ; les entretiens du Prieur et de la Comtesse pour amuser les petits esprits, et les Sœurs du Pot.
Si nous ne donnons pas une suite plus détaillée de cette déroute, c’est que le cahier qu’on avait envoyé au P. Berthier se perdit à Versailles, lorsu’il fit une mauvaise confession générale au savant auteur des Nouvelles ecclésiastiques.
Dans la bataille desJésuites, nous avons oublié le R.P. Jean Fréron, frère du polisson qui griffonne l’Année littéraire ; ce Jésuite ne périt ni par le fer ni par le feu, il fut écrasé dans la mêlée comme un insecte. M. Wasp qui fait joliment de méchants vers s’est chargé du soin de son épitaphe. On a trouvé dans le porte-feuille du Jésuite des vers en prose au roi Stanislas, un po ème intitulé Arachné, ou des chiffons orduriers contre M. de Voltaire. Si l’esprit est une étincelle de la divinité, quel mortel approche plus de l’Etre suprême que l’auteur de la Henriade ? Les vils Zoïles, les Blaise Fréronet les casuistes réservés feront bien de se taire sur ce grand homme ; il faut deux mille ans à la nature pour produire un génie comme le sien ; il ne faut que le temps de cuire un œuf frais pour produire à la fois un casuiste, un sot, un insecte, un Fréron.
… si quid novisti rectius istis
Candidus imperti ; si non, his utere mecum. Hor.
Les jésuitiques, enrichies de notes curieuses pour servir à l’intelligence de cet ouvrage, A Rome, aux dépens du Général, 1761. 40 p. in-12, BM Lyon 809766 - Marseille, MS 531, f°72v-75r
Impression. Les jésuitiques, enrichies de notes curieuses pour servir à l’intelligence de cet ouvrage, A Rome, aux dépens du Général, 1761. 40 p. in-12 Par Voltaire selon une note ms. Certainement fausse. Sur le modèle invoqué des Philippiques.