Chanson nouvelle à l'occasion d'un arrêt du parlement
Enfin Gilbert au Parlement
A signalé son zèle1
.
Les Jésuites sont pleinement
Vengé du parallèle,
Et la Société, dit-on,
La faridondaine, la faridondon
Lui prépare un beau grand merci, biribi,
À la façon de barbari, mon ami.
De son discours en leur faveur
L'adresse est sans égale,
Pour mieux ménager leur honneur,
Il blâme leur morale.
Par cette rare invention
La faridondaine, la faridondon
Comme neige il les a blanchis, biribi,
À la façon de barbari, mon ami.
Mais vous en faites, trop, Gilbert,
Pour plaire à ces bons Pères
Votre trop grand zèle les perd
Et gâte leurs affaires.
C'est bien là leur intention
La faridondaine, la faridondon
Vraiment vous les avez servis, biribi,
À la façon de barbari, mon ami.
Hé quoi donc, la Société,
Cette source divine,
Aurait selon vous enfanté
Des monstres de doctrine.
Tout en est saint, tout en est bon
La faridondaine, la faridondon
Sa remontrance l'établit, biribi,
À la façon de barbari, mon ami.
En vain sur eux on a jeté
Les soupçons téméraires,
Des dogmes pleins d'impiété
Qu'ont détesté nos pères.
Depuis leur condamnation
La faridondaine, la faridondon
Ces révérends se sont soumis, biribi,
À la façon de barbari, mon ami.
Votre arrêt donc contre l'auteur
Injustement fulminé,
Aux Jésuites il fait honneur
En joignant leur doctrine
Avec la Constitution
La faridondaine, la faridondon
Que tant de prélats ont souscrit, biribi,
À la façon de barbari, mon ami.
- 1Chanson nouvelle à l'occasion d'un arrêt du Parlement rendu contre le parallèle de la doctrine des païens avec celle des Jésuites. 1726 (M.)
Clairambault, F.Fr.12699, p.323-25 - Maurepas, F.Fr.12631, p.337-38 - Arsenal 2937, f°4225r-425v - Mazarine Castries 3984, p.149-51