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La Cadière condamnée

      La Cadière condamnée
Enfin l’iniquité prévaut et l’injustice.
Cadière, tu es donc condamnée au supplice ?
Bientôt l’injuste arrêt qui demande ta mort
Va t’être prononcé ; les juges sont d’accord,
Et ceux qui te trouvaient innocente et sans crime,
Te livrent à Girard pour être sa victime.
Ton innocence en vain se présente à leurs yeux,
On les leur a bouché d’un métal précieux.
En vain réclames-tu d’une sentence inique,
Il faut que tu succombes au pouvoir jésuitique.
Cette race de Caïns, source de mille maux,
Sait l’art de suborner à l’aide de métaux ;
Race, dis-je, à jamais en horreur sur la terre
Qui dès ses premiers ans fut rebelle à sa mère ;
Race d’iniquité, si féconde en malice,
Si fourbe, si trompeuse, si pleine d’artifice,
Race criminelle qui trouble l’univers,
Race enfin qui ne peut qu’être suppôt d’enfer.

 

Numéro
$1895


Année
1731




Références

Maurepas, F.Fr.12632, p.245-46 - F.Fr.23859, f°7v - BHVP, MS 602, f°176v-177r