Chanson
Chanson
L’Église infaillible
Fut toujours paisible,
Mais l’hypocrisie
Vient la ravager (bis)
Hélas, quelle audace
Pour des âmes basses
D’attaquer en face
Tout un univers.
Au ciel sur la terre
Déclarer la guerre,
C’est vouloir se faire
Des tisons d’enfer.
Maudits jansénistes,
Chez les calvinistes
Allez prendre place
Et ne tardez pas. (bis)
De leur hérésie
Vous êtes emplis,
Dans quelle infamie
Ne vous voit-on pas.
Allez, race impure
Pleine de parjure
Je vous en conjure,
Ne différez pas.
Partez donc, de grâce,
Suivant votre race,
Vous obtiendrez place
Auprès de Quesnel (bis)
Qui dans un grand âge
Par tout son langage
Nous rend témoignage
Qu’il va au feu éternel ;
De là il enrage,
Il vous encourage
D’achever l’ouvrage
Contre l’Immortel.
Pourquoi donc défendre
Celle qu’on va pendre
Et pourquoi la rendre
Sainte en son vivant (bis)
C’est Catin Cadière
Cette fille fière
Qui dans sa carrière
Abusant des sacrements
Se rend la victime
Chargée de crimes
Qu’il faut qu’on abîme
Dans l’huile bouillante.
Le pauvre jésuite,
Très bon casuiste,
Il n’a nulle suite
À appréhender (bis)
Pour être sincère
Aux lois de sa mère.
Faut-il qu’on espère
De le tourmenter ?
Les juges équitables
Lui sont favorables.
Sur vous, exécrables,
Le font triompher.
Quelle attrapatoire
Que votre oratoire
Loin de ma mémoire
Ce choix monstrueux (bis)
Tous ces quenelistes
Sont des quiétistes
Et aux molinistes
Des monstres hideux
Maudite engeance
Sortez de la France,
Allez en Hollande,
Ne revenez plus.
Notre grand monarque
Sur vous, hérésiarques,
Vous donne des marques
D’un grand châtiment (bis)
L’Église sa mère
En fils très sincère
Il veut qu’on révère
Ses commandements
Joints au Saint Pontife
Vainqueur de vos griffes
Détruiront le vice
En vous punissant.
Le pasteur fidèle
Au Dieu qui l’appelle
Contre vous, rebelles,
Décoche ses traits (bis)
Du plus beau langage
Sa troupe il engage
À prendre courage
Contre vos forfaits
Et Dieu sur la terre
Déclarant la guerre
Lance le tonnerre
Sur vous désormais.
Peuple déplorable,
Secte pitoyable,
Un Dieu adorable
A versé son sang (bis)
Pour vous en offrande.
Pourquoi entreprendre
De vouloir le pendre ?
Sur vous foudroyant
Quittez l’hérésie
Dieu vous y convie
Consacrez vos vies
Au Dieu tout-puissant.
F.Fr.23859, f°53