Fragment d'une comédie en rimes entrelacées qui a pour titre Le Bavard
Fragment d’une comédie en rimes entrelacées
qui a pour titre Le Bavard1
Grâces à mes poumons Pâris n’est plus un saint.
Déjà Girard jouit du plus flatteur hommage ;
Marette, Sacredieu, l’ex-prêtre Pellegrin
Adressent, prosternés, leurs vœux à son image.
De ce culte nouveau, courageux promoteur,
On me verra forcer la troupe janséniste
D’honorer comme saint celui qu’en sa fureur
Elle a su transformer en charnel quiétiste.
Et pour ces beaux exploits je ne prétends pour prix
Que l’ordre qui conduit droit à l’académie.
Gratis je ne veux pas dénicher saint Pâris
Et placer sur l’autel un objet d’infamie.
- 1 - Le signor Bavardino découvre son dessein à Bribataria, sa confidente [le tout a été biffé sur le manuscrit]. Note marginale : Cette pièce est d'un jeune avocat de beaucoup d'esprit, nommé De Genne (M.)
F.Fr.23859, f°13v et f°79v