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Vers adressés à Mlle Cadière

Sonnet
Vers adressés à Mlle Cadière
L’univers étonné, sensible à tes disgrâces,
Bien loin de te blâmer, déplore tes malheurs.
Cadière, on s’intéresse à voir finir tes pleurs
Et tout s’arme en courroux contre le fils d’ignace.

Tu croyais obéir aux attraits de la grâce ;
Du charmant quiétisme embrassant les erreurs,
Sous le masque d’un saint ce monstre plein d’horreur
Par son art, près de Dieu, t’avait montré ta place.

Ton ingénuité t’abandonne à ses lois,
D’un ange de lumière il imite la voix
Tandis qu’il te prépare une main homicide.

Mais le ciel détournant ce qu’il a projeté
Veut que le scélérat que tu choisis pour guide,
Serve à jamais d’exemple à la postérité.

 

Numéro
$1946


Année
1731




Références

F.Fr.23859, f°38r